jeudi 31 mai 2012

Les jeux sérieux favorisent l’entreprenariat, notamment chez les digital natives


Les nouvelles générations imprégnées par les jeux-vidéos sont parfois peu réceptives aux méthodes pédagogiques traditionnelles. C’est pourquoi les serious games peuvent être une solution pour leur inculquer un savoir de façon ludique, notamment celui de l’entreprenariat.
A l’occasion de la quatrième édition du salon e-virtuoses qui se tenait à Valenciennes du 23 au 24 mai, l'une des conclusions que l'on pouvait tirer, c'est que les jeux sont définitivement un moyen de former et d'inciter les étudiants à l’entreprendrait, grâce à des simulations. C’est le cas, par exemple du jeu Kompany proposé par OUAT Entertainment que nous avions déjà évoqué. Disponible sur Facebook, il permet aux étudiants de découvrir les différentes étapes de la création et du management d’une entreprise. Le joueur, qui incarne un entrepreneur, découvre puis se familiarise avec le vocabulaire de l’entreprise. Dans ce jeu à visée pédagogique, les amis d’un joueur le stimulent en l’interrogeant sur ses connaissances grâce à des quiz. Montant sa propre entreprise, le joueur est donc confronté à différents besoins : électricité, informatique, ou encore main d’œuvre. Ces besoins lui sont fournis virtuellement par de vraies entreprises partenaires qui financent le jeu. Elles apportent crédibilité et réalisme grâce à des mises en situation proches du réel. Des missions attribuées au joueur lui permettent de découvrir ces partenaires qui lui proposent des offres d’emplois. Une manière de s’immiscer dans la vie des étudiants sans s’imposer et de découvrir des talents potentiels.
Ce jeu est loin d’être le seul à avoir fait le choix de s’implanter sur les réseaux sociaux, fortement appréciés de la génération Y. C’est le cas, par exemple, d’Happy Life, un serious game produit par HumanoGames,qui promeut et encourage le microcrédit tout en connectant les joueurs de Facebook à de vrais entrepreneurs. "Le microcrédit est un prêt basé sur la confiance attribuée à des entrepreneurs qui n’ont pas accès aux prêts bancaires classiques, que l’on suit, accompagne et encadre", m'expliquait Yann Kerhuel, producteur associé chez HumanoGames. "Aujourd’hui 200 millions d’entrepreneurs dans le monde n’ont pas accès aux prêts solidaires".
Le jeu, qui possède déjà 300 000 adeptes, consiste à gérer un commerce et à se familiariser avec les principes du microcrédit. Avec l’argent récolté, le joueur effectue des micro-crédits virtuels qui nécessitent d’utiliser la monnaie fictive : le HappyCash. Grâce à cet argent, il développe également son univers personnel (maison, jardin, amis, etc.). Cette activité s'adapte à l'intérêt des digital natives, friands de ces échanges d’objets virtuels mobilisant leurs véritables amis.
Enfin, ce jeu en ligne permet au joueur de financer gratuitement de vrais entrepreneurs grâce à la monnaie virtuelle. En effet, des projets proposés par des entrepreneurs à la recherche de micro-crédit lui sont présentés à travers des fiches comportant le nom, le pays, une photographie de l’entrepreneur, une explication de son projet et ses besoins financier. Ainsi, un joueur intéressé par l’un de ces projets, et sensibilisé au fonctionnement du microcrédit, peut décider de participer à son financement. Lorsqu’un entrepreneur obtient la totalité du montant recherché en HappyCash, celui-ci est alors financé en monnaie réelle par un partenaire privé d’HumanoGames, dont l’activité consiste à proposer aux internautes d’effectuer des prêts à des entrepreneurs et de suivre leur activité
SOURCE : http://www.atelier.net/blog/2012/05/30/jeux-serieux-favorisent-entreprenariat-notamment-chez-digital-natives

La voiture électrique se rechargera bientôt sans fil et chez soi


La voiture électrique se rechargera bientôt sans fil et chez soi

Pour atteindre un public plus large dans le domaine de la voiture électrique, une solution est de recourir à des stations de rechargement sans fil, qui pourront être adaptées aux particuliers.
Le rechargement sans fil n'est pas chose nouvelle. Mais appliqué aux véhicules électriques et hybrides, cela peut avoir un réel intérêt commercial. En effet, selon Joe Barrett, responsable de la stratégie marketing chez Qualcomm, présent hier au salon Digital Shoreditch, "ce qui bloque encore les individus concernant le fait de posséder un véhicule électrique est de savoir où et quand le recharger". Qualcomm, spécialiste des technologies sans fil propose donc, à la manière de celles que l'on trouve pour les mobiles, des stations de chargement sans fil pour les véhicules électriques qui pourront être placées aussi bien dans n'importe quelle place de parking. Mais également chez le particulier.

Chargement à induction et précision

Et pour cela, le système est composé d'une plaque de transfert placée sur le sol et d'une plaque
réceptrice dans la voiture. Celles-ci, comme de nombreuses technologies sans fil, fonctionnent
à l'induction magnétique. Cela signifie tout simplement que la plaque sur le sol utilise des
aimants pour envoyer de l'énergie (jusqu'à 7 kW) et des données, à la plaque placée dans la
voiture grâce à l'électromagnétisme. Ce qui est néanmoins nouveau concernant la technologie
de Qualcomm est tout d'abord que les plaques de chargement pourront être vendues aux
particuliers pour un chargement chez eux. De plus, il ne sera pas nécessaire de se garer très
précisément sur une place et de s'aligner pour que le chargement soit effectué.

Rechargement en marche

Enfin, les plaques de transfert pourront être directement placées sous le béton. Ce qui est
vraiment intéressant, en particulier pour le chargement sans fil en marche. Car le but sur le
long terme pour Qualcomm est de permettre le rechargement en roulant pour éviter que les
voitures électriques tombent en panne sur les grandes artères. Ce qui en soit devrait permettre
une commercialisation plus large des véhicules électriques. "Ces plaques permettront de
réduire la taille des moteurs de ce genre de véhicules et réduira ainsi le coût de fabrication
et d'achat pour les particuliers", conclut Joe Barrett. Ces plaques sont déjà à l'essai avec
50 prototypes se déplaçant actuellement dans les rues de Londres. A noter que l'objectif
de recharger un véhicule quand il est en mouvement fait également partie des priorités de
l'université de Stanford, qui propose d'utiliser un circuit électromagnétique pour permettre aux
véhicules de capter l'énergie.

Source : http://www.atelier.net/trends/articles/voiture-electrique-se-rechargera-bientot-fil-chez-soi

Tiny chip inserted in the sole of a shoe can charge the wearer’s cell phone


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A Kenyan entrepreneur has developed a tiny chip of thin crystals, insertable in the sole of any shoe, which can gather and store energy as the wearer walks.
 
The ubiquity of cell phones has inspired countless creative ways to keep them charged, whether it’s through a pedal-powered table, a charging handbag or a USB-equipped urban bicycle — to name just a few recent examples. The latest spotting? A tiny chip insertable in the sole of any shoe that gathers and stores energy as the wearer walks.
The brainchild of Kenyan entrepreneur Anthony Mutua, the new technology was on display earlier this month at the Science and Innovation Week taking place in Nairobi, according to a report in Kenya’s Daily Nation. The technology consists of an ultra-thin chip of crystals that generate electricity when subjected to pressure; placed in the sole of a shoe, it gathers energy when the wearer walks, runs and moves about. A phone can then be charged via a thin extension cable that runs from shoe to pocket, or energy can be stored in the crystals for charging purposes later. Mutua charges KES 3,800 to fit any shoe with one of his chips, and he offers a two-and-a-half-year guarantee.
Mass production of Mutua’s chips will reportedly begin soon thanks to funding from Kenya’s National Council of Science and Technology. Mobile and energy entrepreneurs the world over: One to get involved in?

Website: www.ncst.go.ke
Contact: info@ncst.go.ke
Spotted by: Murtaza Patel

Source: Springwise

lundi 28 mai 2012

10 Startups Changing the World And What We Can Learn From Them


For lots of startup founders, a big money valuation is just half the goal. Many startups are motivated by a singular drive to change the way we view and interact with the world around us. And while every startup can teach us something, the most disruptive often have the most profound lessons. Here are 10 of today’s most visionary startups to admire, and more importantly, model:
Instagram is a popular photo sharing app that uses filters to enhance photos. After being released on the Android market, it set download records and built a community of over 50 million loyal users. With no marketing budget, Instagram relied entirely on an almost fanatical community of fans to spread the word, and sold to Facebook for almost $1 billion. Lesson: Build a community, nurture it, and the users will market you.
2) 2tor


Founded in 2008 by heavyweight education entrepreneurs, 2tor partners with top U. S. universities –including GeorgetownUNCUSC and most recently Washington University in St. Louis – bring their degree programs online. Its mission is to transform higher education by bringing it online without sacrificing quality, student experience or graduation and job placement rates. With $96 million raised in venture capital and clear success cases to date, 2tor has emerged as the market leader in the rapidly evolving School-as-a-Service sector. Lesson learned? Industry reform is always possible – it just takes some creative thinking.
Global Giving has transformed the way people invest in the developing world. Through developing a network of donors who fund grassroots projects the world over, Global Giving has raised over $65 million dollars and funded over 5K projects. Lesson: Giving back can create a vibrant social community.
Pinterest – a virtual pinboard that allows users to quickly and easily share images – has quickly grown into the third largest social network. With a growing community that shares thousands of visual collections, Pinterest has re-invented the social network. Pinterest teaches an important lesson: keep your site simple and easy-to-use and users will flock.
5) Airbnb
Airbnb, a website that lets people with extra space rent it out to travelers, took the hotel industry and turned it upside-down. The company grew to a $1 billion valuation in 2011, despite a huge PR scandal involving a burglarized home and less-than-stellar customer service. Airbnb responded quickly, improved customer service, instituted protections for hosts, and is now more popular than ever. Lesson: a PR disaster is only a disaster if you let it become one.
6) Square
Square has grown into a billion plus dollar company by providing mobile merchants a method to accept credit card payments. The company relies on growing its user base by giving the device and the app away for free, and generates revenue with a small percentage on transactions. Square teaches us that sometimes giving away your product for free can be the ticket to generating strong revenues.
The world’s most popular shoe e-tailer began with a simple premise: focus on your customers and the rest will fall into place. Zappos has stayed true to that principle and in the process, redefined the definition of customer service. Its customer-centric policies have paid off – the company was acquired in 2009 for $1.2 billion. Zappos.com teaches us an important lesson: be great to your customers, and they’ll be great to you.
Despite high unemployment, many firms are finding it difficult to attract and retain top talent. Enter BetterWorks, a workplace recognition and rewards platform that lets businesses engage their staff through innovative rewards through local partners. And it works, boosting engagement and productivity significantly. The takeaway: treat your employees well. They ARE your business.
9) Docstoc
Created by Jason Nazar and Alon Schwartz, Docstoc brought social to the dry world of professional documents. Though it began as a document hosting and sharing site, it evolved first by allowing users to sell uploaded documents, then by encouraging business professionals to participate, and finally by hiring a team of lawyers and business writers to create original content. Lesson: revenue models shouldn’t be static; they should grow along with the company.
Better Place is a forward-thinking startup that builds transportation infrastructure for electronic vehicles. By investing in the infrastructure of tomorrow, Better Place is paving the way for greener and more efficient automobile technology. Better Place teaches us that targeting future markets and developing products for them can be a viable business model.
Source : Forbes
Innhotep

Photosynthèse artificielle : un nouveau catalyseur qui change la donne


Des chercheurs du département de chimie de l'Ecole royale polytechnique de Stockholm (KTH) ont mis au point un catalyseur moléculaire, à base de ruthénium, qui permet d'oxyder l'eau en oxygène et hydrogène à une vitesse comparable à celle de systèmes photosynthétiques naturels.

Dans le champ des énergies renouvelables, la recherche se concentre depuis plus de 30 ans sur la mise au point d'un processus de photosynthèse artificielle qui permettrait de développer l'utilisation de l'énergie solaire. Le problème central dans ce système qui utilise la lumière pour produire directement de l'hydrogène est la vitesse d'oxydation de l'eau, les catalyseurs connus étant toujours trop peu efficaces.

L'équipe de KTH a produit un catalyseur [Ru(bda)(isoq)2] qui accélère l'oxydation à une vitesse jusqu'ici jamais atteinte : la fréquence de production d'oxygène est supérieure à 300 molécules par site et par seconde. Ce résultat est pour la première fois comparable à la vitesse de la réaction dans des systèmes in vivo, qui va de 100 à 400 molécules par seconde. Ce record mondial ouvre de nouvelles perspectives pour l'énergie solaire ainsi que d'autres sources d'énergie renouvelable. Avec ce système, la lumière du soleil peut notamment être utilisée pour convertir le dioxyde de carbone en différents carburants tels que le méthanol.

Licheng Sun, professeur de chimie organique à KTH et co-auteur de l'article qui présente ce résultat estime que la vitesse atteinte grâce à ce catalyseur rend par exemple envisageable la création de grandes infrastructures dans le Sahara pour produire de l'hydrogène. Il pourrait aussi permettre la conversion de l'énergie solaire en électricité avec une efficacité bien supérieure à celle des meilleures technologies aujourd'hui disponibles sur le marché.

La prochaine étape est de rendre cette technologie accessible et donc compétitive par rapport aux carburants d'origine fossile. L'équipe poursuit son travail dans cette direction. Les recherches sont financées par la fondation Wallenberg et l'Agence suédoise de l'énergie.

BE Suède numéro 30 (21/05/2012) - Ambassade de France en Suède / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70071.htm

Les réseaux sociaux vont-ils faire baisser la consommation énergétique des ménages ?


La lutte contre le changement climatique est devenue un des sujets les plus sérieux de notre époque, et l'efficacité comme la chasse au gaspillage énergétique sont vues comme des moyens crédibles de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Alors que, traditionnellement, les économistes et les politiques publiques se focalisent sur la mise en place de mécanismes de taxation (taxe carbone) et les dispositifs de soutien financier des énergies renouvelables (tarifs d'achat incitatifs pour le solaire photovoltaïque), la mise en place de telles politiques - quand elle est possible - se heurte souvent au manque de fonds publics et à la difficulté d'évaluer leur efficacité. C'est pourquoi on observe un intérêt croissant pour les programmes de conservation d'énergie qui ne sont pas basés sur des mécanismes financiers, mais plutôt sur des techniques visant à inciter des changements comportementaux, et dont l'impact est mesurable grâce à des études sur des grands échantillons de populations [1].

L'avantage de ces méthodes - issues de l'étude psychologique du consommateur - est qu'elles sont relativement peu onéreuses par rapport aux politiques de soutien financier, comme par exemple celui de la filière des énergies renouvelables. Par ailleurs, elles sont parfois capables d'avoir des impacts considérables sur la consommation des ménages lorsque les mécanismes psychologiques sont bien appréhendés, puis activés. La principale difficulté réside alors dans la conception d'une approche qui aura un impact maximal lorsqu'elle sera déployée à grande échelle.

De nombreuses startups utilisent les résultats récents des recherches menées en psychologie pour développer des outils sophistiqués qui amèneront les ménages à plus de retenue dans leur consommation. Ces startups, bien que très jeunes, trouvent auprès des fournisseurs d'énergie une oreille attentive, notamment en Californie, où ces derniers sont en effet soumis par le régulateur à des objectifs très précis d'efficacité énergétique [2] dans le cadre du Global Warming Solution Act de 2006 [3]. En France, la loi Grenelle 1 impose un objectif d'amélioration de 20% de l'efficacité énergétique de la Communauté Européenne [4]. Le "20/20/20" Européen comprend des objectifs en terme d'efficacité énergétique, déclinés dans chaque pays d'Europe en objectifs nationaux, tous comprenant un volet "Maîtrise de l'énergie". Que ce soit via l'envoi de courrier régulier, l'offre de coupons de réduction, la mise en comparaison avec les voisins, la compétition ou l'utilisation d'Internet et des réseaux sociaux, chaque startup propose sa sauce secrète pour un impact maximal, à moindre coût !

Les réseaux sociaux peuvent apparaître comme la solution ultime qui déclenchera les comportements adéquats et saura atteindre la plus grande partie des consommateurs. Les réseaux sociaux vont ils sauver l'humanité des risques associés au changement climatique ?

Opower: la pression sociale à l'aide de courrier et de smileys

=> Le principe

Les études comportementales ont montré que les effets de la comparaison sociale sur l'économie de biens ont été mitigés. Même si les "normes sociales" - les règles de conduite dans un groupe social - peuvent augmenter la réutilisation des serviettes de toilette dans un hôtel, une douzaine d'études sur l'utilisation de la comparaison sur la consommation énergétique des ménages n'a pas montré d'effet pertinent, en moyenne. Cela est dû en partie au fait que la rétribution d'un effort n'est pas suffisamment motivante : la perspective d'une baisse de $2 sur une facture électrique mensuelle n'est pas suffisante pour déclencher un changement de comportement significatif. Une autre raison est l'effet boomerang : de la même manière que lorsque une tierce partie tente de nous influencer, nous pouvons réagir en contrecarrant proportionnellement cette influence. Ainsi, informer des ménages de leur propre consommation par rapport aux autres peut par réaction les pousser à l'augmenter, s'il s'aperçoivent qu'ils consomment moins que leurs voisins par exemple.

En combinant des normes injonctives - qui reflète l'approbation ou la désapprobation d'un comportement par les autres - avec des normes descriptives - qui désignent la perception de la fréquence à laquelle les autres adoptent un comportement - on peut neutraliser cet effet boomerang. Ainsi une étude de terrain aléatoire en Californie sur l'efficacité d'un message social transmis par courrier a permis de constater l'efficacité de la combinaison de messages à caractère descriptifs (tableaux camemberts) et injonctifs (des émoticônes du type :-) :-( ) pour diminuer la consommation énergétiques des ménages en diminuant l'effet Boomerang [5].

Le rapport d'Opower - société star du domaine - s'inspire directement de ce résultat, à la seule différence que seules les émoticônes à caractère positif sont utilisées [6]. Cela fait sens lorsque l'on sait qu'une étude de la Sacramento Municipal Utility District (SMUD), qui envoie le courrier d'Opower à ses clients, a montré que certains se sont plaints de recevoir des messages les positionnant à la traîne par rapport à leurs voisins, alors que 2% demandaient à ne plus recevoir le rapport en question [7].

Le challenge relevé par ce rapport est d'inciter les clients à agir. La réception d'une lettre n'entraîne pas automatiquement une baisse de la consommation. C'est bien l'action entreprise par le client après sa lecture qui aura un véritable impact.

=> Le fameux rapport

Que contient donc ce rapport d'Opower ? On peut le découper en plusieurs éléments :

1- Un module de comparaison sociale
=> La comparaison par rapport à la moyenne d'un groupe constitué des 100 voisins les plus proches géographiquement, et la moyenne des 20% les plus efficaces parmi ces 100 voisins. Les labels sont "Great" (avec deux émoticônes :-) ), "Good" (une émoticône :-) ) et "Below average" en fonction du résultat. "Below average" se voyait attribuer une émoticône à caractère négative (:-() rapidement enlevée devant les protestations des clients.
=> Un graphique de la consommation des 12 derniers mois avec une comparaison avec les deux groupes de voisin déjà utilisés.
=> Le rang noté sur 100 parmi tous les voisins en matière d'efficacité, par mois.

2- Un module de conseils pour l'efficacité énergétique - généralement trois - pour atteindre différents niveaux de réduction de la consommation avec différents niveaux d'investissement, soit en améliorant l'efficacité d'un matériel donné (air conditionné, chauffage), soit en changeant son comportement (éteindre les lampes, etc...).

Les différentes interfaces de OpowerCrédits : Opower

=> Des études concluantes

Deux études de PSE et la SMUD ont montré que ce courrier d'Opower permettait d'atteindre des réductions non négligeables de la consommation des ménages (2.5% en moyenne sur la base client), et que les résultats persistaient au delà de 7 (PSE) et 12 (SMUD) mois après la réception du premier courrier.

Ces expérimentations ont aussi permis de constater plusieurs points:
=> l'impact est optimal lorsque le courrier est au format standard de la facture habituelle;
=> ne pas envoyer le rapport en même temps que la facture, cette dernière étant associée à un moment "négatif". La réception du courrier OPower doit être positive;
=> la fréquence des envois (mensuelle, trimestrielle) a peu d'influence sur le résultat;
=> les ménages dont le patrimoine immobilier est plus faible ont diminué leur consommation d'énergie de manière plus importante;
=> sur les comportements eux-mêmes : la baisse de la consommation est uniforme sur le mois ou trimestre, suggérant que la prise de conscience est profonde et dans la durée, pas juste une réaction à l'arrivée du courrier.

Ces études ont ainsi montré l'intérêt de favoriser l'utilisation de ces comparaisons entre voisins afin de réaliser des économies d'énergie et réduire la pollution atmosphérique. On peut même imaginer utiliser ces comparaisons sur d'autres sujets d'intérêt général.

Efficiency 2.0 : Le Groupon de l'Efficacité Energétique [8]

Arrivé le second sur le marché, Efficiency 2.0 a joué la carte de la différence, seule option valable pour être capable de convaincre des investisseurs.

Efficiency 2.0 (E2) propose une approche différente en offrant de récompenser les client qui diminuent leur consommation avec des coupons d'achat. C'est un des concurrents principaux d'Opower, qui vient d'être racheté par C3 qui fournit un logiciel de management de l'énergie pour les entreprises [9].

=> La bataille juridique qui oppose Opower and Efficiency [10]

Pour les besoins d'une étude du Pr Matthew Harding, appartenant au Stanford Precourt Energy Efficiency Center, Efficiency 2.0 avait créé plusieurs types de rapports de consommation énergétique, qui avaient été envoyés à 24.000 clients de Western Massachusetts Electric [11]. L'un de ces rapports prenait fortement modèle sur celui d'Opower, afin de comprendre quel type de rapport aurait l'impact le plus fort sur la consommation des ménages. Pour Efficiency, l'objectif de cette étude était de démontrer que les rapports d'Opower avaient un impact moindre que les siens.

De fait Efficiency 2.0 n'avait pas l'intention d'utiliser un modèle copié sur celui d'Opower dans un but commercial, mais du point de vue de son compétiteur le mal était fait : sa réputation était endommagée par une effraction sur ses droits de propriétés.

=> Distribuer les bons points

Au delà de cette polémique, quelles sont les spécificité du programme d'Efficiency 2.0? [12]

1- Marketing direct : tout commence comme Opower avec deux courriers à tous les clients mentionnant la possibilité de faire des économies d'énergie et de recevoir des bons d'achat en s'inscrivant en ligne sur le site d'Efficiency, accompagnés de conseils pour réduire sa consommation;
2- Marketing communautaire : atteindre les particuliers à travers les municipalités, les entreprises, les organisations, les écoles, etc... en participant à des évènements locaux;
3- Service en ligne : maintient d'un contact constant avec le client pour continuer de lui fournir conseils et bons d'achat de manière très peu coûteuse;
4- Email : contacter régulièrement les clients en utilisant des messages à caractère normatif et positif (émoticônes, bons points, etc...) et leur transmettre un message personnalisé en analysant de grandes quantités de données.
5- Récompense : distribuer continuellement des points proportionnellement au nombre de kWh économisés.

=> Comparaison d'Opower et Efficiency2.0

Les grandes différences entre Opower et Efficiency sont donc les suivantes:
1- Efficiency offre un système de bons et coupons pour les bons clients qui diminuent leur consommation
2- Opower envoit le courrier à tous les clients sauf ceux qui se désinscrivent (opt-out), alors qu'Efficiency se focalise sur ceux qui s'inscrivent en ligne (opt-in).

Au final les économies réalisées en moyenne par les clients qui se sont inscrits en ligne sont aux alentours de 6%, par rapport à 2.5% sur la base complète de ceux qui reçoivent le courrier d'Opower. Dans la région de Chicago, 12.000 personnes se sont inscrites à ce programme. Ce chiffre est à relativiser compte tenu que les clients du modèle opt-in sont par définition motivés. La population des clients dans le cas d'Opower comprend une certaine proportion de gens motivés mais leurs économies sont diluées dans la masse globale des clients, qui comprend une grande majorité de gens non motivés qui ne vont pas modifier leur consommation.

Efficiency 2.0 est donc passé directement au service en ligne, et pour cette raison sa base client progresse beaucoup plus lentement que celle d'Opower. D'un autre coté le coût que cela représente par kWh non consommé est bien plus faible que celui d'Opower, qui envoie régulièrement un courrier à l'ensemble de tous ses clients.

De son coté Opower obtient un résultat moins impressionnant (2.5%), mais sur l'ensemble de sa base client qui est à l'heure actuelle énorme en comparaison de celle de Efficiency 2.0. L'objectif pour Opower est donc maintenant d'amener un maximum de ses clients en ligne pour réaliser des chiffres encore plus performants, en entrant par la porte des réseaux sociaux. Ainsi Opower pourra améliorer son rapport coût sur kWh non consommé.

Les alternatives

=> Un consommateur comme moi ?

Tendril a fait récemment l'acquisition de la startup Grounded Power dont l'application s'inspire de l'expérience d'un des co-fondateurs dans sa lutte contre la tabagie: c'est les recommandations et les conseils de ceux qui sont dans la même situation qu'un autre consommateur qui sont le plus à même de le comprendre et de l'aider à diminuer l'énergie qu'il utilise. C'est aussi l'appartenance à un groupe qui agit comme catalyseur dans cette situation.

Ainsi, un utilisateur peut décider de changer en partie son comportement (éteindre toutes les lampes en partant, modifier le thermostat, etc.) en le mettant en compétition avec les autres pour la plus forte réduction [13].

C'est le même principe que l'on peut voir à l'oeuvre dans le monde médical avec la startup Patients Like Me [14] qui met en relation les gens en fonction de leurs pathologies pour qu'ils puissent s'entraider.

=> Se fixer des objectifs - La méthode Harding

Les études de psychologie s'accordent pour dire que l'individu a besoin d'objectifs clairs et précis qu'il peut atteindre, et que par opposition les objectifs mal définis ou implicites tel que classements et comparaisons sociales ne créent pas de motivation claire, ce qui les rend moins efficaces.

Les travaux de Harding [15] montrent que se fixer des objectifs est un mécanisme efficace pour induire un comportement économe chez l'individu consommateur d'énergie. Ainsi un programme pilote en Illinois a vu des ménages réduire leur consommation énergétique de 3% en moyenne - et jusqu'à 12% pour les clients les mieux informés qui se sont fixés des objectifs réalistes. Les résultats ont mis en valeur une grande hétérogénéité dans les réductions. Au final, ce sont les ménages se fixant des objectifs réalistes qui ont obtenu de meilleurs résultats que ceux mettant la barre soit trop haute, soit trop basse.

Au delà de cette analyse, Harding a développé un modèle théorique qui permet d'identifier le mécanisme comportemental à travers lequel les objectifs impactent la consommation. Ce modèle permet - selon lui - de remettre en cause la pertinence des programmes qui conjuguent comparaison avec le passé, comparaison sociale et proposent des bons d'achats, etc.

D'après son étude, fixer des objectifs d'économie de manière aléatoire à des consommateurs dans le Massachusetts a permis d'obtenir de meilleurs résultats que les méthodes comportementales décrites plus haut.

=> Et si on faisait peur aux gens ? [16]

Selon Harding, les promoteurs de l'efficacité énergétique ont renoncé - à tort - à utiliser les méthodes de communication "négative", comme par exemple expliquer l'impact qu'aura le changement climatique sur la vie des gens si ceux-ci ne diminuent pas leur consommation énergétique.

Pour les acteurs du secteur, les messages sur le changement climatique sont contre-productifs, pour les raisons suivantes :
1- Ce sujet est beaucoup trop controversé aux USA, et à la limite du tabou;
2- Le consommateur est perçu comme un individu intéressé par les bénéfices personnels que peuvent lui apporter un changement de comportement, pour lequel l'environnement ne devient une préoccupation que lorsqu'il se retrouve en présence des autres.

Toujours selon Harding il n'y a pas lieu d'avoir peur de recourir à ces méthodes qui ont prouvé leur efficacité dans la lutte contre le tabagisme. Il ne s'agit pas là d'effrayer les gens, mais se limiter aux message positifs ainsi qu'aux smileys n'a qu'un impact limité. Pourquoi ne pas utiliser cet outil efficace?

=> Utiliser les réseaux sociaux

Pour Harding, il existe beaucoup de leviers comportementaux qui permettent de réduire la consommation énergétique. A l'heure actuelle un grand nombre de méthodes différentes sont en cours de test, sans que l'une se soit montrée plus efficace qu'une autre. Les méthodes fonctionnent avec plus ou moins d'efficacité en fonction des régions où elles sont implémentées, et les résultats sont grandement influencés par la démographie sous-jacente.

Se fixer des objectifs ou se comparer à ses voisins sont de bonnes idées mais restent centrées sur le consommateur et sa perception non soumise au regard et au jugement de ses pairs. C'est pourquoi un nouvel angle de recherche est de déterminer s'il existe un effet multiplicateur lié au réseau social d'un individu : au delà du consommateur, c'est l'interaction avec son réseau et la compétition avec ses amis qui pourraient amplifier ces effets.

C'est pour cette raison qu'Opower, en partenariat avec Facebook, a lancé son site social.opower.com [17] qui permet de comparer rapidement sa consommation énergétique avec celle de ses amis. L'interface fournit les éléments suivants:
=> Le classement du consommateur et de ses amis par ordre croissant de consommation;
=> La consommation moyenne des 20% des maisons les plus économes aux USA (257kWh)
=> La moyenne des maisons comparable à celle du consommateur connecté (en surface, zone géographique, etc...)
=> La moyenne sur l'ensemble des foyers aux USA (697 kWh).

Elle permet aussi à l'utilisateur de créer des groupes d'utilisateurs au sien desquels less informations de consommation sont partagés. L'interface offre aussi une page de comparaison régionale, ainsi que de nombreuses informations sur les différents moyens pour réduire sa consommation.

Le plus surprenant, finalement, est qu'Opower, qui a construit sa liste de clients en distribuant ses conseils en efficacité énergétique par courrier, n'a jamais réussi à attirer plus qu'une infime minorité de ses clients sur son portail en ligne : ainsi ce ne sont que 5% de ses 13 millions de clients qui se connectent régulièrement et font l'effort de s'en servir, ce chiffre atteignant ponctuellement 25% à grand renfort de marketing coûteux. Le partenariat avec Facebook - raison principale pour laquelle les gens se connectent à Internet de nos jours - est donc idéal pour populariser le concept d'efficacité énergétique à la maison.

Conclusion

Ces résultats sur l'influence du comportement sont encore récents et il convient de retenir que les approches mixtes fournissent les meilleurs résultats.

Par ailleurs il faut comprendre qu'une même approche ne peut pas être appliquée à l'ensemble de la population, mais que les résultats varient en fonction de la démographie, de la géographie et du milieu social. D'un autre coté, pour les acteurs privés du secteur, il est difficile d'offrir des produits différents à différents segments de la population. En ce sens, l'approche d'Efficiency 2.0 permet d'effectuer une première segmentation intéressante, sur les consommateurs qui choisissent délibérément de s'inscrire.

Par ailleurs beaucoup de questions restent ouvertes, qui sont autant d'opportunités d'innover et de combiner de multiples outils pour trouver des méthodes efficaces. D'autres obstacles restent à franchir, tels le caractère privé des informations mises en partage sur les réseaux sociaux, et bien sur la cyber-sécurité associée, qu'il faudra surmonter et qui influeront sur le devenir de ces techniques comportementales.

Pour conclure, il faut remettre tout cela en perspective du point de vue de la relation client : en Californie, le marché de l'électricité étant régulé [18], le client est captif de son fournisseur d'énergie et donc l'efficacité énergétique n'est un impératif que du point de vue du régulateur [3]. Pour prendre un autre exemple, au Royaume-Uni les clients peuvent facilement changer de fournisseur. Par conséquent la relation client est primordiale et l'efficacité énergétique est un des moyens de l'entretenir. Une autre tendance intéressante qui pourrait être exploitée dans ce sens serait d'utiliser des principes de l'industrie des jeux vidéos. De cette manière en incorporant une notion ludique, on espère encourager les gens à modifier leur comportement. A suivre [19].



ORIGINE : BE Etats-Unis numéro 290 (18/05/2012) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70058.htm

Une équipe de recherche réussit l'extraction d'hydrates de méthane par injection de CO2


Alors que le gaz naturel non conventionnel - le gaz de schiste en premier lieu - bouleverse depuis quelques années le secteur de l'énergie, certains travaillent déjà à la prochaine étape. Ainsi, une équipe de recherche américano-japonaise a réussi à extraire de manière continue des hydrates de méthane dans la région de North Slope, en Alaska, a annoncé le Secrétaire à l'Energie Steven Chu le 2 Mai 2012.

L'hydrate de méthane, la "glace qui brûle"

Les hydrates de méthane, également appelés chlarates de méthane, désignent des molécules de méthane piégées au sein d'une fine "cage" de glace. Il s'agit d'une formation qui survient naturellement dans les milieux à basse température et à haute pression, notamment dans les bassins sédimentaires au niveau du plancher océanique et dans le pergélisol des régions polaires (permafrost).

Combustion d'hydrate de méthane. En haut à gauche : structure moléculaire dodécaédrique d'un hydrate de méthaneCrédits : U.S. Geological Survey

Confiné à haute pression, la concentration du gaz au sein des hydrates de méthane est très importante. Ainsi, ramené à la pression atmosphérique, 1 mètre cube d'hydrate de méthane peut représenter jusqu'à 168 mètres cubes de méthane, le principal composant du gaz naturel.

Une ressource potentielle considérable, mais théorique

La quantité de méthane supposée présente dans les formations d'hydrates de méthane est phénoménale, probablement plus importante que dans toutes les autres réserves de pétrole et de gaz connues au niveau mondial. Elle pourrait être aussi importante que 1.230.000 milliards de mètres cubes, soit 370 années de consommation mondiale de gaz naturel au rythme actuel.


Gisements connus et supposés d'hydrate de méthane océanique (point rouge) et terrestre (losange noir). Point 1 : North Slope, AlaskaCrédits : U.S. Geological Survey

Ce chiffre impressionnant est cependant à considérer avec la plus grande prudence, puisque les connaissances sur les gisements d'hydrates de méthane restent très limités. Il est également à prévoir que nombre d'entre eux demeurent technologiquement ou économiquement inexploitables à cause des fortes contraintes des milieux où ils sont présents (fortes pressions, etc.).

Les hydrates de méthane pourraient à l'avenir jouer un rôle important dans les approvisionnements en énergie. En particulier, les chercheurs japonais et américains sont particulièrement en pointe dans la recherche de moyens technologiques permettant de rendre ces ressources à la fois accessible physiquement et exploitables économiquement.

Un exploit technologique : extraire des hydrates de méthane tout en stockant du carbone

Dans cette optique, une équipe de recherche conjointe au Département de l'Energie (DoE), et aux compagnies pétrolières ConocoPhillips et Japan Oil, Gas and Metals National Corporation (JOGMEC) s'est employée à tester - avec succès - une technologie expérimentale destinée à l'extraction des hydrates de méthane, développée par la compagnie Chevron et l'université de Bergen, en Norvège.

Pendant près de deux mois, du 15 février au 10 avril 2012, l'équipe a injecté un mélange de dioxyde de carbone (CO2) et d'azote pur dans un puits de près d'un kilomètre creusé dans le pergélisol dans la région de North Slope, en Alaska. Une fois imprégnées de dioxyde de carbone, les formations de chlarates devraient libérer les molécules de méthane emprisonnées pour les échanger par celles de CO2. Pendant 30 jours consécutifs, le puits a produit du gaz naturel, tout en conservant le CO2 injecté. Cette performance pulvérise le précédant record de production de gaz naturel d'hydrates de méthane, qui était de 6 jours en 2008 sur un puits canadien, en utilisant une technique d'extraction par dépressurisation.

Des analyses sont encore en cours pour déterminer l'efficacité globale du processus de capture du dioxyde de carbone au sein du puits. Néanmoins, les premiers résultats spectaculaires de ce premier essai sur le terrain de cette nouvelle technologie tendraient à montrer qu'elle est plus efficace que la méthode de dépressurisation, jusqu'ici préférée. Cette méthode consiste à pomper des fluides hors du puits pour créer une dépression et liquéfier les hydrates, libérant ainsi le méthane qu'ils contiennent. L'injection de CO2 pourrait permettre aussi d'éviter les effets déstabilisateurs de la dépressurisation, rendant l'exploitation des hydrates potentiellement plus sûre d'un point de vue environnemental, limitant les risques de "fuites" de méthane dans l'atmosphère. Enfin, cette technique pourrait aussi devenir une méthode efficace et économique de stockage du carbone.

Le Département de l'Energie finance la recherche sur les hydrates de méthane

Le Département de l'Energie considère le financement de la recherche dans le domaine de l'énergie comme une priorité, en particulier dans les premières phases de recherche et développement de technologies novatrices permettant d'exploiter de nouvelles sources d'énergies. "Les investissements à long terme du Département de l'Energie dans la recherche sur les gaz de schistes dans les années 1980 et 1990 ont contribué à la croissance importante de la production de gaz naturel que nous connaissons aujourd'hui." déclare le Secrétaire à l'Energie Steven Chu, vantant les mérites de l'investissement fédéral dans la recherche énergétique. "Bien que ce ne soit que le début, la recherche [sur les hydrates de méthane] pourrait dégager de vastes quantités de gaz naturel".

Ainsi, le DoE a financé ce projet de recherche sur deux ans à hauteur de 24 millions de dollars (18,8 millions d'euros) et a provisionné 6,5 millions de dollars (5,1 millions d'euros) pour l'année fiscale 2012, dédiés à la recherche sur les hydrates de méthane.

Ces fonds financent des projets visant :
=> à mieux caractériser les gisements d'hydrates de méthane en eau profonde, par prélèvements directs ou mesures à distance ;
=> à développer de nouveaux outils et méthodes pour collecter et analyser les données, dans le but de déterminer le "comportement" des gisements d'hydrates et les possibles impacts environnementaux résultant des opérations d'extraction de gaz naturel ;
=> à clarifier le rôle des hydrates de méthane au sein de leur environnement, et leur réaction face au changement climatique.

De plus, le DoE réclame 5 millions de dollars (4 millions d'euros) supplémentaires dans la requête budgétaire présidentielle pour 2013 pour étendre son programme de recherche (notamment continuer les essais de terrain dans la région de North Slope, en Alaska) et renforcer sa collaboration internationale.

Une "bombe climatique" en puissance

Cependant, la future exploitation des hydrates de méthane soulève beaucoup d'inquiétudes quant au risque d'aggravation du changement climatique. Le dioxyde de carbone issu de la combustion du méthane extrait des hydrates n'est pas directement en cause : c'est le même que celui du gaz naturel conventionnel. Au contraire, grâce aux énormes ressources théoriques disponibles, une exploitation à grande échelle des hydrates de méthane pourrait même avoir un effet bénéfique en substituant le gaz naturel à d'autres sources d'énergie plus émettrices de gaz à effet de serre (GES), comme le charbon.

Le problème réside dans la grande fragilité des formations d'hydrates de méthane. Si les conditions ambiantes sont modifiés trop brutalement - par exemple en cas de hausse de température ou de baisse de pression, les hydrates peuvent se "briser" et libérer subitement d'importantes quantités de méthane, qui peut alors "fuiter" dans l'atmosphère.


Diagramme de phase et zones de stabilité (en bleu) de l'hydrate de méthane pour le pergélisol (a) et le milieu océanique (b)Crédits : Sara Harrison

Or, le méthane est un puissant GES, avec un potentiel de réchauffement moyen 23 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. Les scientifiques craignent particulièrement que la déstabilisation d'une quantité importante d'hydrates de méthane, notamment due à la fonte du pergélisol ou à un accident industriel lors de leur exploitation (par exemple, une décompression accidentelle massive de gisements), entraîne un basculement du climat, provoquant une boucle de rétroaction du climat (un "cercle vicieux" d'émission de méthane et de hausse des températures) qui serait presque impossible à arrêter.

L'exploitation des hydrates de méthanes pourrait être "soit la prochaine révolution dans le monde de l'énergie, soit le pari le plus dangereux que l'humanité n'ait jamais fait" résume Richard Charter, fellow de la Ocean Foundation et membre du comité consultatif sur les hydrates de méthane du DoE. "Et pour l'instant, nous ne savons pas duquel il s'agit".



ORIGINE : BE Etats-Unis numéro 290 (18/05/2012) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70057.htm

L'excédent d'énergie des lignes de train réutilisé grâce à la voiture électrique


Une nouvelle génération de trains équipés d'une technologie de freins régénératifs, permet de transformer une partie de l'énergie cinétique du train en énergie électrique au moment du freinage. Cependant cette énergie "rendue" à la caténaire doit être utilisée dans l'instant, sinon elle est donc brûlée au travers de résistances. 15% de l'énergie générée par le réseau de métros et de trains de courtes distances serait ainsi perdue.

Un consortium mené par l'Administrateur d'Infrastructures Ferroviaires (ADIF), auquel participe notamment le groupe de recherche de Technologie Electronique de l'Université de Séville, l'Université de Malaga, et les entreprises Affirma, MP, Green Power (GPtech) et IAT, s'est donc proposé de développer un système de recharge des véhicules électriques qui utilise cet excédent d'énergie produit par les réseaux de trains et métros.

Le projet, baptisé Ferrolinera 3.0, a pour objectif de mettre en place dans les stations de trains un système de recharge rapide des véhicules électriques (en 20 minutes). Cette solution contribuerait à augmenter l'efficacité énergétique des stations de trains et rendrait plus écologique la voiture électrique utilisant une source électrique "propre". Pour récupérer cette énergie et la stocker au lieu de la bruler, le système de recharge du projet Ferrolinera 3.0 se base sur une combinaison de super condensateurs et de batteries. Un super condensateur fait usage de batterie ultra rapide. Il est capable d'accumuler beaucoup d'énergie et la restituer rapidement. Contrairement aux batteries électrochimiques traditionnelles, un super condensateur ne se base pas sur une réaction chimique, il peut donc se recharger 10000 fois plus vite que des accumulateurs traditionnels, mais il doit en contrepartie être rechargé souvent.

Afin de tester la viabilité de l'innovation, une étude pilote sera menée au Laboratoire d'Energie de l'ADIF ainsi que sur le nouveau métro de la ville de Malaga. A l'issu du développement technologique, l'objectif est d'installer tout un réseau de points de recharge connectés au réseau ferroviaire afin de proposer au marché de la mobilité électrique une nouvelle alternative pour la recharge. L'idée de renforcer ses futurs points de recharge électrique par un système photovoltaïque a déjà été évoquée en cas de besoin.
ORIGINE : BE Espagne numéro 115 (14/05/2012) - Ambassade de France en Espagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70005.htm

Un mini-projecteur pour les Smartphones

 http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70042.htm

Si l'utilisation des Smartphones s'avère pratique pour stocker et montrer des images, elle est parfois incommode quand il s'agit de voir les détails à cause de la taille de l'écran. Un nouveau projecteur LED pourrait à l'avenir rendre ce service. Le téléphone posé sur la table projette l'image de son écran sur la surface de la table en haute résolution et en format A4. Si les utilisateurs veulent par exemple zoomer sur l'image, ils peuvent - comme usuellement avec l'écran - glisser le doigt sur la projection elle-même, l'image projetée s'utilisant de la même manière que l'écran du téléphone.

La particularité du projecteur LED résiderait selon ses développeurs dans la résolution et la qualité de l'image projetée, quel qu'en soit le point d'observation, même lorsqu'elle est projetée sous un angle très faible. Car dans ce cas, les appareils similaires donnent une image généralement déformée ou floue à certains endroits, les rayons étant projetés sur la surface de manière oblique.

Les chercheurs de l'Institut Fraunhofer pour l'optique appliquée et la mécanique de précision (IOF) de Iéna (Thuringe), qui ont développé le projecteur, ont pu résoudre ce problème : "Notre projecteur se compose de centaines de petits micro-projecteurs, qui sont disposés côte à côte et produisent chacun une image globale", explique Marcel Sieler, scientifique de l'IOF. "Le nom de la technologie "Array-Projection" (Matrice de projection) est inspiré de l'oeil à facettes naturel des insectes et a permis pour la première fois de réaliser un système de projection LED très fin et très clair avec des qualités d'image uniques."

Dans le cas le plus simple, lors d'une projection verticale sur une surface plane, chacun de ces petits projecteurs envoie la même image sur le plan. Des centaines de ces images individuelles se chevauchent ainsi pour former une image globale nette et lumineuse. Si l'appareil est incliné, chaque petit projecteur envoie une image légèrement différente. La façon dont ces images individuelles doivent apparaitre pour produire une image globale nette dépend de l'angle sous lequel l'image est projetée et de la géométrie de l'écran. En effet, chaque projecteur de la matrice a un aspect légèrement différent sur la représentation. La grande profondeur de champ des microlentilles rend cela possible : même des projections de forme variable sont réalisables, telles que des surfaces courbes. Les experts parlent de "Focus sur mesure" (Tailored Focus), soit une mise au point sur mesure du projecteur. Les images individuelles sont calculées par un logiciel développé par les chercheurs : le capteur de position et la caméra du Smartphone peuvent fournir les informations géométriques, le logiciel calcule à partir de là les images individuelles, y compris la mise au point.

Les systèmes optiques sont fabriqués sur des plaquettes sur lesquelles se trouvent environ 300 puces électroniques, dont chacune abrite 200 lentilles pour les microprojecteurs. "Le processus de fabrication est adapté à la production de masse, les appareils peuvent donc être fabriqués à moindre coût", précise Marcel Sieler. En outre, les capteurs, qui informent le Smartphone sur le moment où et la manière dont l'utilisateur utilise l'image projetée en tant qu'écran, sont considérés à la pointe de la technologie : "on projette par-dessus l'image des lignes infrarouges invisibles pour l'utilisateur. Elles sont brisées par les doigts de l'utilisateur, en faisant glisser le doigt par exemple ; le capteur enregistre cela et passe à l'image suivante", explique Marcel Sieler.

Il faudra certainement attendre trois à quatre années pour que ces mini-projecteurs arrivent sur le marché : la nouvelle technologie de projection exige en effet une haute densité de pixels des images numériques traitées.

Un premier prototype du projecteur LED sera présenté à l'occasion du salon Optatec 2012 qui se tiendra du 20 au 25 mai à Francfort.

ORIGINE : BE Allemagne numéro 571 (16/05/2012) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70042.htm

La puissance des réseaux sociaux au service de l’efficacité énergétique



 "efficacité énergétique", application Facebook, économie d'énergie, Social EnergyFacebook dévoile une nouvelle application conçue pour encourager ses utilisateurs aux économies d’énergies.
L’application « Social Energy » (qui recevra bientôt son nom définitif) sera lancée début 2012. Selon Facebook, elle permettra à ses usagers de mesurer et de comparer leursconsommations d’énergie. Elle est développée en collaboration avec le Conseil de Défense des Ressources Naturelles (NRDC) et Opower, un site qui permet aux consommateurs d’analyser leur profil de consommation.
L’application permettra de comparer la consommation d’énergie de chaque domicile face à une moyenne nationale de logements de taille équivalente. Les utilisateurs pourront également confronter leurs consommations à celles de leurs amis, échanger des astuces et participer à des compétitions d’économie d’énergie.
Cette application répond à un réel besoin de communication sur ces sujets.  Car si les économies permises par l’amélioration de l’efficacité énergétique sont en forte augmentation, il reste à le faire plus amplement savoir. Le NRDC indique que ces progrès aux Etats-Unis pourraient permettre plus de 700 milliards de dollars d’économies. Selon des études citées par l’organisme, le consommateur américain moyen  passerait environ six minutes par an à s’intéresser aux usages de l’énergie…
Priorité à l’efficience énergétique
Marcy Scott Lynn de Facebook Développement Durable indique que les 800 millions d’usagers du réseau social en font un puissant outil de sensibilisation et de modification des comportements : « Facebook fait de l’efficacité énergétique de chacun une priorité et nous espérons provoquer une vaste discussion sur ce sujet parmi les millions de personnes qui utilisent le service tous les jours. Nous sommes motivés  pour aider les utilisateurs à partager leurs petites réalisations en matière d’efficacité énergétique, pour réduire leur consommation et factures » ajoute-t-il.
Cette application permettra également d’importer automatiquement les données énergétiques de son logement, pour quantifier chaque type de dépense. Le NRDC précise que le programme est basé sur des études en analyse du comportement humain en matière d’évolution des usages énergétiques. L’organisation ajoute que la position

centrale  de Facebook en matière de bouche à oreille « a le potentiel pour créer un large dialogue à propos de l’efficacité énergétique. »
La montée en puissance des questions énergétiques
Brandi Colander, avocate du NRDC, explique pour sa part que l’accessibilité des données d’utilisation de l’énergie peut faire une grande différence en matière d’efficience : « cela permettra aux gens d’utiliser l’énergie plus efficacement, en assurant un confort égal ou meilleur tout en réduisant leurs factures, en améliorant la fiabilité des services, en créant des emplois et en réduisant la pollution ».
Néanmoins cette application n’est pas la première tentative de monitoring des usages des consommateurs par un programme internet. Microsoft Hohm et Google PowerMeter ont précédemment tenté un suivi de la consommation d’énergie des domiciles avec un succès limité.
SOURCE : Efficacite-electrique.fr