vendredi 30 mars 2012

Ernst and Young annonce l'innovation dans les services


Le cabinet d'audit Ernst and Young, épaulé par l'institut CSA, a sondé 500 dirigeants d'entreprises dans le monde entier. Bonne nouvelle : plus de la moitié prévoit de commercialiser de nouveaux services dans les cinq ans.

Évidemment, la méthode prête à relativiser. Et il est vrai que ce type de grande étude planétaire peut prêter le flanc à la mise en garde précautionneuse, voire au doute. N'empêche. Cinq cents dirigeants, directeurs généraux, financiers ou marketing, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, de France, de Chine, d'Inde et des États-Unis, de différents secteurs (la banque et l'assurance ont été tenues à l'écart) ont été interrogés par téléphone du 1er au 23 septembre 2011. On leur demande quels sont les nouveaux services qu'ils ont l'intention de développer. Et pourquoi. Résultat : 55 % prévoient d'en développer de nouveaux d'ici à 5 ans. Le chiffre grimpe à 66 % en France. "On s'attend à l'émergence de services intelligents, basés sur les nouvelles technologies, des services verts, des services fragmentés, de conseil ou de sous-traitance, et souvent des services à l'intersection de ces trois ensembles. Dans presque tous les cas, des services qui présenteront une réelle dimension d'innovation", explique Philippe Ausseur, associé responsable de l'activité-conseil d'Ernst & Young France. Selon les 500 dirigeants interrogés, le développement de nouveaux services est indispensable pour gagner en compétitivité et conquérir de nouveaux marchés.
Les explications se trouvent analysées dans le communiqué qu'Ernst and Yong a publié ce mardi.
"Près de la moitié des entreprises interrogées estiment ainsi que la natalité et le vieillissement de la population sont susceptibles de faire émerger de nouvelles activités de services. Dans les pays où la natalité est forte, le rajeunissement des clients leur permet d'appréhender plus facilement les innovations dans le service (Digital Natives). Le rallongement de la durée de vie permet d'imaginer des offres adaptées pour les seniors (commerce de détail, résidences de services adaptées, tourisme). L'étude montre que le potentiel de création de services autour du vieillissement de la population concerne non seulement les économies matures (Allemagne 68 %, Grande Bretagne 59 %, États-Unis 55 %) mais aussi la Chine avec 35 % des répondants. Autre moteur d'innovation, l'impact de l'évolution du pouvoir d'achat : dans les économies en récession, la contraction des budgets des ménages peut donner lieu à l'émergence d'offres discount. À l'inverse, l'émergence d'une classe moyenne dans les économies en croissance peut ouvrir la voie à de nouvelles opportunités de services."
L'informatique et des télécoms représentent, avec la distribution d'énergie, les secteurs au plus fort potentiel d'innovation. "L'informatique et les télécommunications - citées en priorité par respectivement 88 % et 81 % des répondants - deviennent déterminantes pour la mise en place de nouveaux services. En parallèle, 36 % des entreprises interrogées considèrent que l'efficacité énergétique sera un des éléments les plus porteurs pour faire émerger de nouvelles activités de services : les compteurs et les réseaux intelligents offrent un champ des possibles très vaste", explique Christophe Platet, associé responsable du département-conseil en management d'Ernst & Young France.
92 % des entreprises interrogées considèrent que les nouveaux services doivent anticiper les nouvelles attentes et les nouveaux usages du client. Selon 77 % des entreprises interrogées, l'innovation doit faire gagner du temps au consommateur.
Pour 78 % des entreprises interrogées, la conception ou la mise en oeuvre de nouveaux services donneront naissance dans les prochaines années à des nouveaux métiers, dont certains restent encore totalement à inventer aujourd'hui. "La dimension humaine restera fondamentale. Nous restons sur des exigences finalement fort stables : savoir recruter, savoir former, savoir accompagner les évolutions", fait remarquer Christophe Platet. Selon l'étude, pour rester en tête de cette course, l'enjeu majeur pour les entreprises est d'améliorer la formation (89 % des répondants), de dédier des équipes pluridisciplinaires à la création de nouveaux services ou à l'amélioration des services existants (85 %) et, enfin, de mettre en place des indicateurs de mesure de l'innovation (81 %).
Source : LePoint

La reconversion révolutionnaire d'une tour de béton en immeuble à économie d'énergie

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69567.htm


A Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg) se trouve le "Buggi 50", la première tour au monde rénovée en immeuble à énergie passive.Cet immeuble implanté à l'ouest de la ville était devenu désuet et coûteux en énergie, et devait être démoli. Or, la ville souhaite rénover près de 1.300 logements dans ce quartier de la ville d'ici 2020, en mettant l'accent sur l'économie d'énergie. Après s'être rendu compte que raser l'immeuble et reconstruire par-dessus serait également très coûteux, en argent et en énergie, sans compter la production de gravats non exploitables, le choix a été fait de convertir le bloc de béton de plus de 40 ans en un immeuble dit "passif". Ceci avait d'autant plus de sens dans une ville qui se revendique écologique [1], et où les loyers atteignent ceux des plus grandes villes par manque de logements.


Pour ce projet, l'Office municipal de l'urbanisme, le Freiburger Stadtbau (FSB), a fait appel à la commune, au Land de Bade-Wurtemberg et à l'Etat fédéral pour obtenir des financements. Sur un total de 13,44 millions d'euros, plus de 6 millions ont été versés par le FSB. L'architecte Manfred Börsig, Directeur technique au FSB, a dirigé les travaux de rénovation du "Buggi 50". Les chiffres qu'il annonce sont d'ailleurs éloquents : la consommation annuelle en chauffage a pu diminuer de 68 kWh par m2 à 15. "C'est quasiment 80% d'énergie thermique et 57 tonnes de CO2 en moins", s'enthousiasme-t-il.


Pour pouvoir obtenir de telles valeurs, l'immeuble a dû être totalement vidé afin qu'il ne reste plus que les murs et les plafonds nus. Des panneaux photovoltaïques d'une puissance maximale de 25 kW ont été installés sur le toit. Un cogénérateur attenant fournit l'eau chaude et l'eau à usage sanitaire par le biais du chauffage urbain. Pour atteindre les normes des maisons passives, il a fallu rendre le revêtement quasiment étanche, grâce à une isolation de 20 cm d'épaisseur, et installer des fenêtres à triple vitrage. Les balcons existants ont été intégrés dans la surface habitable, et les nouveaux ont été construits à l'extérieur. Thermiquement séparés de l'immeuble, ils n'émettent alors aucune chaleur vers l'extérieur.


De plus, un aérogel, un nouveau matériau isolant nanotechnique, a été injecté dans les coffrets des volets roulants, là où il n'a pas été possible d'installer une isolation traditionnelle. L'efficacité du système a été testée par un procédé d'infiltrométrie (Blower-Door) : une opération de dépressurisation est appliquée dans le bâtiment. L'air extérieur est alors aspiré à travers les fentes les plus fines. Les spécialistes ont constaté que peu d'air parvenait à rentrer, ce qui signifie que l'isolation est suffisamment épaisse. Au Buggi 50, le résultat dépasse même celui habituellement requis pour une maison passive. "Cependant, le vrai problème dans l'économie d'énergie reste toujours l'utilisateur : s'il ne s'adapte pas, les valeurs théoriques ne peuvent pas être atteintes", fait remarquer Manfred Börsig.


Pour résoudre ce problème, des conseillers en énergie - des habitants de l'immeuble spécialement formés - sont chargés d'expliquer à leurs voisins comment habiter une maison passive de manière efficace. En outre, les habitants ont été impliqués dans la conception de celle-ci avant même que le premier mur ne tombe.


D'un point de vue scientifique, la rénovation du Buggi 50 a été menée par l'institut Fraunhofer pour les systèmes d'énergie solaire (ISE) de Fribourg. "Les conditions de départ étaient bonnes, le bâtiment était construit de manière très compacte, avec une petite surface extérieure", rapporte Florian Kagerer de l'ISE. Cependant, le plus compliqué fut de combiner les dimensions imposantes avec les contraintes exigeantes relatives à la meilleure rentabilité énergétique possible, différentes de celles d'une maison passive individuelle. "Le vrai défi fut pour nous le système de ventilation" explique Florian Kagerer. "Nous devions développer un système très simple, parce qu'il n'existe aucun standard pour un bâtiment de cette taille." Ce problème a été résolu par des ventilateurs très performants issus de l'industrie, qui aspirent l'air frais et réchauffent ce dernier dans un échangeur thermique utilisant l'air sortant. Ce système est placé au dernier étage sous les toits.


Actuellement, Florian Kagerer et ses collaborateurs accompagnent l'emménagement des locataires et contrôlent durant deux ans le comportement de la tour à énergie passive dans les conditions réelles. Dans 29 logements répartis sur trois étages de référence sont relevés une multitude de paramètres : la température le matin, à midi et le soir dans le salon, la salle de bain, la cuisine... Les premiers résultats seraient très concluants.


Le modèle fribourgeois pourrait être transposé à tous les bâtiments devant faire l'objet d'une démolition. "Le projet a volontairement été conçu de telle sorte qu'il soit applicable à grande échelle", explique M. Kagerer.


Après avoir d'abord été accueilli et commenté avec scepticisme par le milieu professionnel, l'immeuble a acquis un vif succès, et reçoit la visite d'experts ainsi que de promoteurs potentiels provenant d'Asie, de Scandinavie et des Etats-Unis. 


- [1] Le premier quartier écologique de Fribourg, le quartier Vauban, a été construit entre 1998 et 2006 sur le terrain d'une ancienne caserne française :http://www.vauban.de/ (en français : http://archicaro.pagesperso-orange.fr/vauban%20accueil.htm )
- [2] site d'informations sur le Buggi50 :http://www.frsw.de/littenweiler/buggingerstrasse50.htm



Origine : BE Allemagne numéro 565 (28/03/2012) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69567.htm

mercredi 28 mars 2012

Alt-Minds : Orange et Lexis Numérique créent la première « fiction totale »


Orange et Lexis Numérique présentent en ce 27 mars 2012 « Alt-Minds », il s’agit de la première « fiction totale ».
orange lexis
Qu’est ce qu’une fiction totale ? Il s’agit d’un projet innovant utilisant les différents canaux afin de plonger plus profondément les spectateurs dans une fiction. En effet, l’aventure « Alt-Minds » se déroulera simultanément sur internet, les smartphones, les tablettes ou les réseaux sociaux ainsi que dans le réel.
Le projet tourne autour d’un thriller paranormal qui promet de plonger le public dans une « intrigue palpitante » et le mènera aux quatre coins de l’Europe. Les spectateurs pourront prendre part à différentes enquêtes liées au scénario afin d’interagir avec la fiction, voir même de prendre place dans l’histoire.
Jean-François Rodriguez, Directeur des Jeux et du Transmedia chez Orange décrit le projet « Alt-Minds » comme, « un projet à la croisée des chemins entre le jeu, la série et les réseaux sociaux » il ajoute qu’il « s’agit aussi pour Orange de montrer que grâce aux outils que nous pouvons mettre à disposition du monde de la création, il est possible de s’adresser de façon différente au public ».
De son côté Eric Viennot co-fondateur et Directeur de Création de Lexis Numérique explique « avec Orange, nous explorons une nouvelle forme de fiction qui, je l’espère, sera une nouvelle pierre dans l’histoire du transmedia que nous avons démarré avec In Memoriam en 2003. Ces expériences en ligne font disparaître la frontière entre le réel et la fiction et proposent aux spectateurs/joueurs un niveau d’immersion dans l’histoire tout à fait inédit ».
Un nouveau type de fiction plus immersif, que les deux sociétés démarreront à l’automne prochain.


Article original : http://www.begeek.fr/alt-minds-orange-et-lexis-numerique-creent-la-premiere-fiction-totale-57665#ixzz1qOao8lhL

mardi 27 mars 2012

Power in Numbers: Where Is Data Getting Us?


Power in Numbers: Where Is Data Getting Us? A panel hosted by Greentech Media’s Rick Thompson shows data still has a long way to go to deliver solutions.
There is a tsunami of data in smart grid. Information is coming off of smart switches, pouring out of advanced metering infrastructure and being culled from sensors that are being installed in buildings large and small.
The data is enabling insight into utility operations and building management, but maybe not as much insight as many in the industry would hope for. In a Clean Energy Connections panel, “Power in Numbers: Capitalizing on the Data of Cleantech,” the speakers asserted that data by itself can only solve so many problems. The promise of data is great, but there is still a long way to go.
“For the energy efficiency and demand response company, you’re selling a product and competing against the status quo -- doing nothing,” said Michael Harrington, manager of targeted demand side management for Consolidated Edison. “The conversation really varies a lot, but we are all using data to craft the right message for the right customer.”
For vendors that are looking to provide utilities with that data, the picture was a little rosier.Efficiency 2.0, which is sort of an Opower-meets-RecycleBank model for residential energy efficiency programs, uses various angles to reach customers. For some, it’s a message of green, for others it’s money savings. “The most important thing is understanding the people I’m relating to,” said Mark Smith, director of marketing for Efficiency 2.0. “With data, I can know what they’re doing and put a goal in place and breach that chasm.”
Smith said that segmenting the customer base is still a work in progress, and one that some of the more progressive utilities are also just beginning to work on. Segmentation, which leads to tailored options, is pervasive in nearly every other area of our daily lives. But it has just barely made its way into utilities, largely because most are regulated monopolies providing an essential service to everyone.
From a commercial perspective, quality data could open many doors. For example, many customers of building controls giant Johnson Controls have high rates or aging infrastructure or both, according to Domenic Armano, director of Strategy & Innovation for Johnson Controls.
To gain insight into how to better spend energy dollars, or where to make strategic investments in buildings, Johnson Controls and its competitors are offering buildings analytics. But what’s missing is having enough of that data to build creative financing program, said Armano.
That could be changing, however. Data from energy benchmarking rules in many major U.S. cities will provide the baseline to build creative energy financing schemes. Lack of creative financing, whether for renewables or for energy efficiency programs, is a problem.  David Crane, CEO of NRG Energy, recently lamented about this conundrum at theBloomberg New Energy Finance Summit in New York City.
At that same conference, however, solutions were discussed. Clean Power Finance, which offers a software tool so solar installers can make financing available to system buyers, was named a Clean Tech Pioneer. Analysts at the conference also pointed to new financing platforms like the United Kingdom’s Green Deal and Chicago’s Infrastructure Trust as models that could provide a template for others to copy.
But first you need data to build the models, and it will be a few years before the databases of cities such as San Francisco, Seattle and New York are robust enough to provide insight into how to move the market forward.
Standardization will help. “We spend an awful amount of time getting utility data,” said Armano. Initiatives like the White House’s Green Button, which was recently supported by additional utilities and vendors, could be one solution. “To be able to get a standardized format to pull data, whether it’s a feed or one time dump, is very much needed in this marketplace.”
From a utility perspective, data sharing is a tricky business because of privacy concerns. “We want to honor the commitment to privacy, but we realize we have the obligation and ability to help our customer make better decisions,” said ConEd’s Harrington. “It’s a delicate balancing act.”
One area that needs much further investment, according to Armano, is auditing. He noted that most auditors don’t have the ability to take a mobile device into a building and make instantaneous assessments about what the building needs. “There’s a time compression piece where I see nobody that has really cracked that,” he says.
On the residential side, Recurve Software offered just that, but because of the fragmented and immature residential retrofit market, that company was recently sold to Tendril. For everything from the largest commercial and industrial facilities to the corner store, it is still boots on the ground that drives audits and retrofits.
Instantaneous auditing software is still far from mainstream, but for some of the biggest problems that utilities and vendors have, big data is already providing initial solutions.
Harrington noted that moving a transformer in midtown Manhattan is extremely expensive, and any data that can help with managing and planning infrastructure upgrades, such as data from distribution automation projects, can have a huge impact on bottom lines.
Although Smith is in the residential energy efficiency space, he said the company is helping utilities with that same goal. End-use data also helps optimize the system so that resources can be tailored accordingly.
Managing supply and demand, whether it’s the utility delivering the energy, or companies and homeowners saving on their bottom line, is the key driver for better data analytics across the board. “It’s really about matching your resource needs with what’s available,” said Armano.
Source : GreenTech Media

lundi 26 mars 2012

Les nouveaux objectifs pour les énergies renouvelables au sein du bouquet énergétique japonais

Les conséquences de la catastrophe de Fukushima ont créé une situation complexe en termes de gestion de l'énergie au Japon. Jusqu'au 11 mars 2011, le paysage énergétique était bien connu : les énergies renouvelables représentaient 9% de l'électricité générée, alors que le nucléaire en représentait 26%, le gaz naturel liquéfié 28%, le charbon 25% et les dérivés pétroliers 13%. Après cette catastrophe, la production d'électricité d'origine thermique a remplacé celle d'origine nucléaire, les réacteurs s'arrêtant les uns après les autres pour des opérations de maintenance et n'étant pas relancés en raison de la forte réticence des populations. Le Japon qui fait face depuis le 11 mars à une situation d'urgence, réutilise de façon provisoire les anciennes centrales thermiques. Il s'est cependant fixé de nouveaux objectifs très ambitieux pour un développement rapide des énergies renouvelables.

L'accroissement énorme des énergies renouvelables : un défi difficile

Les nouveaux objectifs du gouvernement conduisent les différents acteurs de l'énergie à produire un effort considérable : en effet, au lieu d'un objectif initial de 20% de l'électricité produite renouvelable en 2030 (Plan cadre énergétique-juin 2010), ce même but doit être atteint en 2020, soit deux fois plus vite que précédemment. Ce nouvel objectif ambitieux qui est pour l'instant officieux, a été formulé dans une déclaration de l'ancien Premier Ministre Naoto Kan en mai 2011 au sommet du G8 et à l'OCDE. Ces valeurs seront officiellement définies dans le nouveau plan cadre énergétique, attendu pour l'été 2012.

Ce chiffre de 20% conduit à une équation difficile à équilibrer, lorsque l'on sait que 8 des 9% que représentent les énergies renouvelables dans la production totale sont actuellement issues de l'hydroélectricité. L'hydroélectricité représente déjà un marché quasiment à saturation et la seule perspective de croissance est la promotion de la " micro-génération " (très petites génératrices). Cela signifie donc que l'effort va porter essentiellement sur les autres énergies renouvelables. Seul 1% de la production actuelle d'énergie est réalisée par des énergies renouvelables autres que l'hydroélectricité. La part de ces énergies doit être multipliée par 12 en 8 ans pour atteindre l'objectif des 20% en 2020 au lieu de 2030 prévu initialement. Cela conduit, selon M. Hiratsuka, à une croissance considérable qui portera essentiellement sur le photovoltaïque et l'éolien ; la géothermie et la biomasse ne seront que faiblement développées. Plusieurs dispositifs ont été créés afin d'augmenter la proportion des énergies renouvelables dans le pays. En 2003, la mise en application du système RPS (Renewable Portfolio Standards) rendait obligatoire un certain pourcentage de production d'origine renouvelable pour les compagnies d'électricité. Ce pourcentage est fixé par l'Etat et concerne l'ensemble de la vente d'électricité.

=> L'énergie solaire : le photovoltaïque

Le Japon a été pendant longtemps le pays leader dans le domaine de la conversion photovoltaïque (PV), principalement grâce au soutien de la recherche depuis le premier choc pétrolier en 1974 (Programme Sunshine) et au " Residential PV system dissemination programme " de 1994 qui avait pour objectif de créer un marché économiquement prospère.

En 2004 le Japon occupait la 1ère place en termes de capacité de production et de puissance totale des panneaux PV installés. C'est alors que, considérant que cette technologie était devenue mature, le Japon a décidé de ne plus la subventionner. La Chine est devenue en 2007 le principal fournisseur de modules photovoltaïques avec la fabrication de 35% à 40% des modules dans le monde et les principales entreprises productrices chinoises ont produit en 2010 une quantité de cellules PV plus de trois fois supérieure à celle de leurs homologues japonaises.

Malgré ces différences de volumes, la qualité des cellules et modules " made in Japan " reste une référence mondiale. Les principales entreprises japonaises (Sharp, Panasonic, ...) travaillent avec des instituts de recherches et universités (AIST, Université de Tokyo...) pour conserver des records mondiaux en termes de rendement pour de nombreuses technologies.

Un système de tarif de rachat aux particuliers du " surplus d'électricité " produite a été mis en place en 2009. Fixé à 48 yens/kWh à ses débuts, le tarif est réévalué chaque année pour les nouvelles installations et sera appliqué pendant 10 ans. Ce système devrait être complété en juillet 2012 par la mise en application d'un tarif de rachat fixe pour toutes les énergies renouvelables (le photovoltaïque pourra être plus cher que les autres énergies renouvelables). De nombreuses entreprises ont annoncé le développement de systèmes axés sur les énergies renouvelables, précisément car le tarif de rachat leur garantit une certaine rentabilité. Des subventions sont également disponibles pour les particuliers et les entreprises afin de réduire les coûts liés à l'installation. Enfin, il existe des mesures fiscales pour les entreprises permettant de déduire une partie du montant de l'installation.

=> L'énergie éolienne

Fin 2010, l'énergie éolienne représentait au Japon 2 440 MW. L'espace libre sur le Japon étant limité et l'éolien générant une pollution visuelle et sonore, les efforts porteront sur le " offshore " ; l'implantation d'éoliennes sur les fonds marins très près des côtes n'est pas souhaité. Il en résulte une forte volonté de développer des éoliennes " flottantes " ancrées sur des grands fonds. Ces éoliennes qui doivent résister à un milieu marin agressif, aux forts vents et aux tsunamis, nécessitent donc des recherches avancées sur la résistance de câbles électriques soumis à de fortes tensions et ceux assurant l'amarrage. Notons qu'il existe une certaine réticence des pêcheurs à la mise en place de ces parcs d'éoliennes. Aujourd'hui des projets sont financés par l'Etat et certains sont en cours de réalisation : 1) Un projet du Ministère de l'Environnement ; 2) Un projet de recherche et démonstration d'une ferme éolienne flottante en mer (METI), participant à la reconstruction du Tohoku (au large de Fukushima). Cette ferme devrait produire de l'ordre de 1000 MW avant 2020 et associe de nombreuses entreprises japonaises.

=> L'énergie géothermique

Le Japon dispose de ressources géothermiques importantes, estimées à 23,5 GW (3ème rang mondial, après les Etats-Unis et l'Indonésie). Il existe déjà un certain nombre de centrales de génération d'électricité par géothermie: cela représente 540 MW, que l'on peut comparer avec les 2 400 MW produits au Japon par la seule énergie éolienne. Depuis 1999, aucun nouveau site n'a été mis en service, même si quelques projets sont actuellement à l'étude. Bien que le potentiel géothermique soit énorme, son développement se heurte à trois difficultés difficilement surmontables : 1) la préservation des parcs naturels où sont localisés les sites potentiels d'implantation des centrales ; 2) le très vif rejet des exploitants de sources thermales qui y voient un risque de détérioration de leur ressource ; 3) l'implantation et la commercialisation des centrales géothermiques reste très longue (10 ans).

Il est à noter que cette industrie représente une part importante de l'économie nationale avec un revenu annuel de 550 milliards de yens, le deuxième marché des sources thermales après les Etats-Unis. Néanmoins plusieurs pistes de développement sont explorées comme l'usage des techniques de forage issues de la recherche pétrolière (forages latéraux) qui préservent l'environnement et la réalisation des systèmes de surveillance des réservoirs géothermiques, qui permettent d'assurer la coexistence entre bains et centrales géothermiques. Enfin, le développement de systèmes de productions binaires, utilisant un fluide intermédiaire dont le point d'ébullition est bas sont à l'étude. Par ailleurs il est envisagé un développement de petites centrales de production d'énergie simultanément à l'implantation de nouveaux établissements thermaux. Certaines sources d'eau trop chaudes qui ne peuvent pas être utilisées directement pour des bains thermaux, peuvent en effet être refroidies par de nouvelles centrales géothermiques générant de l'électricité pour un usage local.

=> Les autres énergies renouvelables

L'énergie hydroélectrique étant déjà bien développée par l'intermédiaire de grands barrages et réservoirs, les recherches portent actuellement sur les installations de petite envergure et la " micro-génération ". Par ailleurs, l'utilisation de biomasse non-alimentaire pour la fabrication de biocarburants fait également l'objet de nombreux travaux de recherche et d'initiatives industrielles au Japon.
ORIGINE : BE Japon numéro 610 (23/03/2012) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69530.htm
Source : Compte-rendu d'une rencontre avec M. Jiro Hiratsuka au Ministère de l'Environnement (MOE) (Deputy Director, Climate Change Policy Division, Global Environment Bureau)

Contrer la hausse des tarifs de l'énergie : les propositions du METI

A la suite de la catastrophe de Fukushima qui a suivi le tsunami du 11 mars 2011, la quasi-totalité des centrales nucléaires japonaises ont été arrêtées afin de procéder à des "stress-test". La décision de remise en marche des centrales étant du ressort des gouverneurs préfectoraux [1], aucun d'entre eux ne souhaite être le premier à prendre ce risque politique. Cette situation de blocage a forcé le Japon à importer en masse du gaz naturel liquéfié.

Ces importations massives ont eu deux conséquences : 1) une forte hausse des tarifs d'électricité pour les particuliers comme pour les industries, 2) une dépendance énergetique accrue envers l'étranger. Ce problème affecte tout particulièrement le quart nord-est du pays, couvert par la compagnie TEPCO [2], qui a décidé d'augmenter ses tarifs de 17% pour les entreprises à compter du début de l'année fiscale 2012, soit à partir du premier avril. Les autres opérateurs nippons devraient lui emboîter le pas dans le courant de l'année.

Le gouvernement japonais, conscient de ce problème majeur qui pourrait inhiber partiellement la croissance japonaise, a émis le 15 mars 2012 des propositions pouvant pallier ces augmentations tarifaires. Ces propositions émanent d'un panel d'experts composé de consultants et d'universitaires sous l'autorité du METI [2]. Elles sont au nombre de trois :

- Un calcul des coûts énergétiques pour les entreprises se fera sur 3 années au lieu d'une seule actuellement. Cette mesure devrait permettre d'harmoniser les coûts énergetiques avec les stratégies entrepreneuriales, qui elles sont élaborées pour une durée de 3 ans. Cette mesure permettra de plus de diminuer les coûts de l'électricité car une projection des coûts à l'échelle des trois prochaines années incluerait l'énergie nucléaire, moins onéreuse que les énergies fossiles. Si cette mesure n'est pas adoptée, TEPCO devrait alors recourir à une augmentation des tarifs de plus de 10% pour les particuliers.

- Dans le cas de la construction ou la réparation d'une centrale électrique utilisant des énergies fossiles, les opérateurs énergetiques seront obligés d'avoir recours à une offre publique de travaux publics, système qui avait été aboli en 2005. Cette mesure, qui est une ouverture du marché et un recours à la compétitivité, permettrait de réduire les coûts d'approvisionnement énergetiques de l'ordre de 20%.

- La troisième mesure relève des ressources humaines, puisque le groupe d'experts recommande l'établissement d'un salaire maximal au sein des opérateurs électriques, dont les salaires sont réputés être relativement élevés . Cette dernière recommandation permettrait de réduire de 20% les dépenses des opérateurs électriques. Tepco a elle anticipé cette mesure en réduisant les salaires versés à ses employés.

L'ensemble de ces recommandations, si elle sont mises en pratiques, devraient, pour un foyer qui s'acquitte de 20 yens par kWh (soit 18 centimes d'euro), limiter la hausse des tarifs à un yen par kWh (soit 0,9 centime d'euro). Cette valeur est cependant l'équivalent d'à peu près le double du tarif moyen français.

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[1] Subdivision administrative japonaise pouvant être comparée au département français

[2] Tokyo Electric Power CorporationPublier le message

[3] Ministry of Economy, Trade and Industry

Conversions monétaires basées sur le cours du yen au 21 mars 2012
ORIGINE : BE Japon numéro 610 (23/03/2012) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69529.htm

Vers des cellules photovoltaïques à puits quantiques ?

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69531.htm

Un des fronts de la recherche photovoltaïque actuelle qu'est l'utilisation de puits quantiques pourrait voir une avancée majeure être franchie si les résultats obtenus par une équipe japonaise étaient confirmés. Le groupe du professeur Yoshitaka Okada, du centre de recherche RCAST de l'université de Tokyo en collaboration avec l'université technique de Madrid a réussi à atteindre une efficacité de conversion de 20,3% (avec un facteur de concentration lumineuse de 100) en utilisant des puits quantiques. Ce résultat, s'il n'est pas un achèvement majeur dans l'absolu, doit surtout être compris dans le contexte de l'incorporation des puits quantiques. Ceux-ci permettent de récupérer une partie de l'énergie issue de photons peu énergetiques, c'est-à-dire de récuperer des photons issus de l'infrarouge du spectre lumineux. Ces derniers ne sont pas suffisamment énergetiques pour provoquer la transition d'un électron de la bande de valence vers la bande de conduction des cellules photovoltaïques actuelles.

En effet, les cellules photovoltaïques utilisées et commercialisées actuellement utilisent du silicium, qui ne permet d'absorber que les photons issus du spectre de la lumière visible et du proche IR, jusqu'à 110nm soit une fraction du spectre lumineux. On comprend bien alors l'interêt de l'incorporation des puits quantiques au sein des cellules solaires.

L'étude a été réalisée sous concentration lumineuse avec un facteur 100, mais aussi avec un facteur 1000, obtenant ainsi une efficacité de conversion de 21,2%. Les résultats détaillés de l'étude seront annoncés lors de la conférence internationale CPV-8 (Huitième conférence internationale sur les systèmes photovoltaïques concentrés) qui se tiendra à Tolède (Espagne) du 16 au 18 avril 2012.

Enfin, le professeur Okada évoque la possibilité d'atteindre une efficacité de conversion 35% avec un facteur de concentration lumineuse de 100 (et de 45% pour un facteur de 1000). Cette valeur pourrait être atteinte via une densité accrue des puits quantiques couplée à une amélioration de la structure en couches des cellules photovoltaïques et de la structure des électrodes.

ORIGINE : BE Japon numéro 610 (23/03/2012) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69531.htm
Article du site d'informations technologiques Tech-On du journal Nikkei : [Anglais]http://techon.nikkeibp.co.jp/english/NEWS_EN/20120320/209571/

vendredi 23 mars 2012

Le cloud computing prend son essor en Irlande

Le gouvernement irlandais a dévoilé le 13 février 2012 'Cloud4Gov', une plateforme d'informatique dans les nuages qui permettra à des entreprises irlandaises et multinationales de tester leurs solutions de cloud computing dans le centre d'innovation.

'Cloud4Gov' offrira au gouvernement irlandais ainsi qu'aux entreprises locales et internationales la possibilité de démontrer les avantages des solutions d'informatique dans les nuages pour les services publics, parmi lesquels la possibilité de faire de potentielles économies. Il est ainsi estimé que les gouvernements pourraient économiser jusqu'à 50% de leurs budgets informatiques en migrant vers des solutions de cloud computing.

Cette initiative est le fruit d'un partenariat entre la multinationale EMC (en collaboration avec les entreprises Cisco, VCE et WMware) et le gouvernement irlandais à travers l'agence pour les investissements étrangers, IDA Ireland. Le programme utilisera des infrastructures propres, les données étant stockées dans un centre de traitement des données sur le réseau du gouvernement irlandais. La nature différenciée des infrastructures de 'Cloud4Gov' vise à protéger la confidentialité des informations des utilisateurs des services publics.

Schéma illustrant le principe du cloud computingCrédits : Tango!-Project (Icons) & Sam Johnston (Layout)

Le gouvernement irlandais espère dans le futur exporter le modèle de 'Cloud4Gov' à d'autres pays. L'Irlande se positionne ainsi comme un territoire-test dans l'industrie de l'informatique dématérialisée. L'Irlande a construit sa position de leader dans le domaine et pourrait attirer un marché dont la valeur est estimée entre 40 et 110 milliards d'euros d'ici à 2014.

Le plan gouvernemental de relance de l'emploi - Action Plan for Jobs - annoncé début février 2012 identifie clairement le secteur du cloud computing comme un secteur d'avenir pour l'économie irlandaise qui doit être soutenu au niveau de la recherche publique. Le plan d'action préconise entre autres la définition d'une stratégie d'informatique dans les nuages pour les services publics irlandais d'ici avril 2012.

Plusieurs annonces sont venues confirmer l'ambition irlandaise de devenir un hub mondial pour les services de cloud computing. Microsoft a confirmé le 23 février 2012 son plan d'extension du centre de traitement de données de Dublin. Afin de mettre en place sa stratégie mondiale de cloud computing, l'entreprise américaine va investir 130 millions de dollars (99 millions d'euros) pour créer ce super centre de traitement des données. Peu avant, fin janvier 2012, Adobe a annoncé la création de son centre de traitement à Dublin. Les nouveaux services d'Adobe, le Creative Cloud, seront donc basés en Irlande. Enfin, la multinationale Big Fish, spécialiste des jeux en ligne, entend étendre ses services d'informatique dans les nuages depuis son centre d'opérations à Cork. D'après IDA Ireland qui a soutenu cet investissement, ce développement contribue à positionner Cork comme un centre d'excellence dans le cloud computing. Les opérations d'EMC qui a développé 'Cloud4Gov' sont elles aussi basées près de Cork, dans le centre d'excellence d'Ovens.




Origine : BE Irlande numéro 45 (15/03/2012) - Ambassade de France en Irlande / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69429.htm

Airbus étudie la production de carburants à base d'eucalyptus !


Airbus étudie la production de carburants à base d'eucalyptus !
En vue d'étudier une nouvelle piste pour la production de carburants 'alternatifs' pour le secteur aéronautique, Airbus a annoncé mercredi avoir rejoint un consortium constitué notamment de Virgin Australia.Cet accord de partenariat a pour but de développer une chaîne complète pour la production durable de biocarburants aéronautiques en Australie en utilisant uniquement des ressources durables. Il s'inscrit dans l'objectif d'Airbus de mettre en place une chaîne de valeur sur chaque continent en 2012.

Le biocarburant en question possède la particularité d'être fabriqué à partir du mallee, une espèce d'eucalyptuscultivé dans la ‘wheat belt' (ceinture de blé) de l'Australie occidentale. Il est récolté durablement et transformé en matière première qui est ensuite raffinée pour produire un carburant alternatif pour l'aéronautique grâce à un processus dénommé ‘pyrolyse'.

La culture du mallee, - un arbre indigène de l'Australie, qui s'adapte bien à l'environnement - permet par ailleurs aux sols affectés par le sel de redevenir productifs. Le mallee peut être planté sur les terres agricoles aux côtés de différentes cultures et offre de nombreux avantages environnementaux en contribuant à la durabilité opérationnelle à long terme d'une exploitation agricole.

Concernant le processus de conversion thermique par pyrolyse, il doit encore être reconnu par les autorités de normalisation des carburants au niveau mondial. L'un des rôles d'Airbus sera de soutenir le processus d'approbation et de certification afin que les carburants obtenus par pyrolyse puissent être utilisés pour la première fois dans l'aviation civile.

Le consortium comprend également Future Farm Industries CRC, qui développe des systèmes durables d'exploitation agricole dans le cadre du programme CRC (Cooperative Research Centres) du gouvernement australien. L'objectif du projet est d'établir un centre pilote pour la production de carburants alternatifs, qui sera opérationnel en Australie au cours de l'année prochaine.

L'analyse de la durabilité est gérée par le CRC, Airbus et la Manchester Metropolitan University du Royaume-Uni.

"Les carburants alternatifs, qui sont un élément essentiel de la feuille de route pour une aviation durable, nous permettront d'atteindre nos ambitieux objectifs de réduction du CO2. C'est un privilège pour nous de collaborer avec nos partenaires australiens sur ce projet passionnant de chaîne de valeur", a déclaré Tom Enders, Président et CEO d'Airbus.

"Pour produire un biocarburant qui pourra être utilisé durablement sur nos avions actuels, il est important que des membres de tous les segments de la chaîne d'approvisionnement soient impliqués. Airbus apportera au consortium sa vaste expertise d'avionneur et nous sommes très heureux qu'une société d'une telle taille se joigne à ce projet prometteur lancé en Australie" a ajouté Sean Donohue, Responsable des opérations pour la compagnie Virgin Australia.

Source : Enerzine

jeudi 22 mars 2012

Cinq inventions géniales inspirées par la nature



(DR)
 
Ces objets améliorent le quotidien de millions de personnes. Pourtant personne n'a eu à les inventer : la nature l'avait déjà fait.
A chaque fois que vous rencontrez un problème, observez la nature. Celle-ci a peut-être déjà eu les mêmes difficultés, et si c’est le cas, elle a sûrement trouvé une solution il y a quelques milliers d’années. Voilà la devise du biomimétisme, une démarche qui entend réconcilier progrès et respect de l’environnement. Théorisée en 1998 par la scientifique américaine Janine Benyus, elle séduit aujourd’hui des centaines de scientifiques et entrepreneurs.
Leur credo : la nature reste le seul ingénieur capable de créer des multitudes de cycles de production sans consommer d’énergies fossiles, ni produire de déchets. Cet ingénieur original puise sa créativité dans les contraintes et s’adapte toujours à son environnement. Cet ingénieur n’a jamais déposé de brevets, toutes ses idées sont « opensource ». Il suffit d’observer et de copier. De Léonard de Vinci aux créateurs du fil barbelé, les grands inventeurs se sont souvent inspirés de Mère nature. Mais aujourd’hui, ce sont les cycles et les processus de production qui deviennent des modèles.
« Le but n’est bien sûr pas de copier le scarabée de Namibie juste pour le copier. On souhaite s’inspirer d’une philosophie de production » , détaille Gunter Pauli, entrepreneur belge et VRP mondial du biomimétisme grâce à l’institut Zeri (Initiative pour la recherche de zéro pollution).« L’approche du biomimétisme n’est pas seulement technologique, elle est aussi philosophique. Elle doit permettre de repenser aussi l’organisation des entreprises pour se concentrer sur la coopération, sur les complémentarités et sur l’adaptation qui permettent de créer des cercles vertueux. Parfois, l’innovation ne passe même pas par la technologie. Pour repenser la mobilité aujourd’hui il ne faut pas réinventer la voiture mais de nouveaux mode de déplacements, comme l’auto-partage », acquiesce Emmanuel Delannoy, directeur de l’institut Inspire (Initiative pour la promotion d’une industrie réconciliée avec l’écologie et la société).
En route, Terra eco vous présente cinq de ces inventions :
- 1) Du martin-pêcheur au Shinkansen, le TGV japonais
Le TGV japonais a une énorme qualité : il roule très vite, à plus de 300 km/h. Sauf que plus un train va vite, plus il fait du bruit. Si bien que le bruit du Shinkansen, c’est son nom, a longtemps dépassé les normes acoustiques. Une très mauvaise nouvelle, puisque ce train traverse de nombreuses villes et zones urbaines japonaises. Pire, il passe aussi de nombreux tunnels très étroits. Or à chaque traversée, l’air du tunnel se trouvait brutalement comprimé puis relâché, ce qui provoquait d’énormes explosions sonores.
La solution est venue de Eiji Nakatsu, un ingénieur ferroviaire qui a la particularité d’être aussi passionné de biologie. C’est lui qui fit le rapprochement entre ce train et un oiseau en s’interrogeant : pourquoi tant de tapage au passage du Shinkansen dans les tunnels alors que le martin-pêcheur parvient lui à plonger pour attraper ses proies dans l’eau sans aucune éclaboussure ? Car les deux phénomènes sont comparables : le train comme l’oiseau rencontrent brusquement une forte résistance. Mais l’oiseau traverse l’eau comme une fleur grâce à son bec tranchant. Eiji Nakatsu a donc repensé le design du TGV en s’inspirant du bec long et tranchant de cet oiseau. Résultat : plus aérodynamique, le TGV japonais demande 15% d’énergie en moins et va encore plus vite. Et il n’y a plus d’explosions au passage du TGV dans les tunnels.
Et aussi : le biomimétisme est une source d’inspiration pour les avions. Les ingénieurs d’Airbus assurent qu’ils continuent d’y puiser leurs idées d’innovations.


- 2) De la peau du gekko à votre télé suspendue
Cet énorme tableau – sans doute faux – hérité de votre grand-mère traîne dans votre cave depuis des mois. Impossible de l’accrocher au mur sans percer d’énormes trous, ce que refuse votre propriétaire. Des chercheurs de l’Université UMass Amherst, dans le Massachusetts, ont trouvé une solution pour vous en étudiant le gekko. Cet énorme lézard fait partie des rares êtres vivants pouvant se déplacer sans encombre sur un plafond, la tête en bas. Mieux, un seul de ses doigts peut supporter l’ensemble de son poids, grâce à la force adhésive de Van der Waals. Une force extrêmement complexe, impossible à expliquer sans références à la physique quantique.
Les chercheurs ont donc copié en 2011 cette fabuleuse invention pour produire un adhésif puissant, sec et incolore : le geckskin. Le tout avec des matériaux communs et peu coûteux. De la taille d’une petite fiche bristol, le geckskin peut porter aisément un écran plat de 40 pouces, jurent ses concepteurs, qui posent fièrement ci-dessous :
Et aussi : le gecko est la muse de nombreux ingénieurs. Découvrez d’autres projets inspirés par cet animal par ici.


- 3) De l’essaim d’abeilles aux robots-abeille
Un nuage de centaines de petites abeilles métalliques et indépendantes survolant un champ pour l’ensemencer. Non, il ne s’agit pas d’un remake bucolique de Matrix. Des chercheurs de l’université d’Harvard sont bien parvenus à créer des robots-abeilles. La preuve ci-dessous en vidéo :
Pour les personnes anglophones et férus de technologie, l’université a mis en ligne une vidéoexpliquant l’élaboration entièrement automatisée de ces petites machines. Mais le but n’est pas seulement d’imiter le vol des insectes. Les chercheurs comptent surtout réussir à reproduire le comportement collaboratif d’un essaim d’abeille. Ils comptent donc les équiper de capteurs et de caméras pour permettre à chaque robot-abeille de collecter des données pouvant être transmises entre abeilles ou directement à la « ruche », c’est-à-dire le poste de commande des machines. Les chercheurs comptent répartir les tâches de repérages, d’exploration et de cartographie entre les groupes d’abeilles, comme dans une véritable colonie. De quoi effectuer des repérages dans des zones difficiles d’accès ou irradiées mais aussi surveiller des cultures et les ensemencer ou encore mesurer l’évolution du climat dans des espaces restreints.
Et aussi : d’autres insectes sociaux, comme les abeilles, ont aussi inspiré les ingénieurs.


- 4) De la termitière au centre commercial
Les termites ne sont pas seulement capables de détruire les habitations. Elles sont aussi de redoutables architectes. Les termitières ont en effet une température quasiment uniforme, même lorsque le thermomètre extérieur alterne entre la canicule et les nuits froides. Une capacité qui convient particulièrement à Harare, la capitale du Zimbabwe, une ville qui connaît d’importants changements de température quotidien.
L’architecte Mick Pearce a étudié pendant plusieurs années le fonctionnement des termitières et s’en est inspiré pour construire l’Eastgate building, un immense immeuble qui surplombe Harare. Bâti en 1996, c’est la première construction de cette taille qui s’inspire entièrement d’une invention de Dame nature.
Plutôt que de chauffer puis climatiser le bâtiment, l’architecte a voulu, comme les termites, faire de cette particularité climatique un avantage. Il a mis en place un système de climatisation passive. Le bâtiment, qui a une grande capacité thermique, absorbe la chaleur tout au long de la journée. Dans le même temps, de nombreuses ouvertures permettent à l’air d’entrer par le bas du bâtiment, tandis que de grandes cheminées permettent d’évacuer l’air chaud qui remonte par convection. Cette installation créé un courant d’air naturel, accéléré plusieurs fois dans la journée en activant des ventilateurs. La nuit, quand l’air est plus froid que le bâtiment, les murs diffusent peu à peu la chaleur qu’ils ont emmagasiné pendant la journée, ralentissant le refroidissement du bâtiment. Et une partie de l’air frais qui s’engouffre est stocké dans les dalles du bâtiment, ce qui ralentira le réchauffement le lendemain. L’immeuble consomme ainsi 90% d’énergie de moins que la moyenne, assure son concepteur.
Et aussi : autres contraintes, autre animal. Un projet vise à s’inspirer de coquilles d’escargot pour un bâtiment à climatisation passive dans le désert.


- 5) Du moustique aux aiguilles médicales indolores
La piqûre est à la fois l’une des choses les plus utiles et les plus détestées au monde. Une partie de la population en devient même achmophobe : l’idée même de se faire piquer donne de l’urticaire. Bien que nuisible, une autre piqûre reste elle le plus souvent indolore : celle du moustique. Pour mettre fin à ce paradoxe, deux sociétés japonaises (Terumo Corporation et Okano industrial corporation) ont décidé de copier la trompe du moustique pour réaliser des aiguilles médicales. Ils ont donc opté pour des aiguilles à forme conique, comme la trompe du moustique, et non plus cylindrique. Ils ont également réussi à rétrécir la taille des aiguilles, ce que beaucoup de concepteurs jugeaient impossible à l’époque. Mission réussie en 2005, en changeant la méthode de production des aiguilles. Les seringues Nanopass33 sont aujourd’hui vendues à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde.


- Des centaines d’autres exemples
Des yeux de mouche pour aider les aveugles à la combinaison Speedo inspirée du requin, des centaines de projets de ce type sont en développement. En 2009, les 100 technologies les plus prometteuses ont été recensées dans un livre par l’institut Zeri, The Blue Economy, avec un plan d’action : dix ans, 100 technologies, 100 millions d’emplois. Utopique ? Déjà 150 entreprises ont été créées grâce à ces idées. Et en France ? « Tous les dirigeants européens que je rencontre se montrent intéressés par cette philosophie, mais peu osent passer à l’action. C’est beaucoup plus facile en Amérique du Sud ou en Asie », constate Gunter Pauli. Mais des projets sont en cours dans l’Hexagone, surtout dans les PME, soutient Emmanuel Delannoy. Celui-ci cite notamment un projet de conversion de la biomasse en nourriture animale à Châteauneuf-les-Martigues(Bouches-du-Rhône), ou encore un concept de cycle de traitement des eaux usées sans produits chimiques ni déchets dans le même département.
Source : TerraEco

AMI: Backing water utilities for business process innovation


Drinking water, like energy, is crucial to sustainable development.  Misuse impacts the economy, the environment and social welfare. We all know that the rapid growth of population, coupled with limited availability of water resources, puts tremendous pressure on water supply and demand all over the world. In such a scenario, it is necessary to supply water in a sustainable and a highly efficient manner to ensure minimal impact on the supply demand balance and the community at large.
Water utilities around the globe face a challenge of providing high quality service at a reasonable price to its customers, while operating efficiently and profitably. AMI can help them to achieve these business benefits.
So what are the business objectives of water utilities and how AMI helps them in business benefits?
Utilities need to monitor the following:
When is water being used? How much water is being used? and How long it is being used for? The answers to these questions allow water utilities to:
·         Optimize the use of current infrastructure for better service
·         Balance supply and demand through availability of water
·         Support expansion and the application of innovative practices
Through remote reading of water meters, timely access to metering data and provisioning meter data directly to customers, water businesses can achieve efficiencies through:
·         Avoiding cost of human dependent meter reads and rework in meter reads
·         Nearly 100% meter reads , including missed/non accessible meters
·         Validation of metering data to capture discrepancies in data
·         Drop cost of call center and field operational as a result of fewer discrepancy bill
·         Timely identification and notification of abnormal water usage
Water accounting and theft detection
Remote and timely access to water metering data allows water utilities to monitor metered inflow and outflow in water networks leading to:
·         Enhanced leakage management activity
·         Identification of non-revenue water sources
·         Recognition and notification of attempts to tamper with the meter
·         Providing means to monitor real time water consumption on web portal/Home Area Network
·         Enable comparison with average use
·         Development of innovative water tariffs based on history data and water availability
Improved customer participation
·         Self-monitoring of consumption
·         Domestic leakage and irregular usage alarms
·         Publishing information of water storage levels, inflow, rainfall
Advanced Metering Infrastructure can help water utilities tackle the above challenges through innovative processes, customer awareness and participation. To strike the balance between the quality service standards customers expect and optimizing operational costs, utilities need to select and implement AMI systems and IT solutions. Keep in mind, the traditional issue with AMI water implementations has been the cost trade-off between innovative technology and potential efficiencies. 
Source : Infosys