mercredi 17 octobre 2012

Quand l'open source se met au service de la microfinance


micro finance

Mifos fournit aux différents acteurs du microcrédit des outils permettant de mieux formaliser les échanges, et donc de les faciliter. La plateforme, en open source, est ouverte aux contributeurs
Pour accroître la visibilité des instituts de microfinance, Mifos (Micro Finance Open Source), un projet né à Bangalore en Inde en 2006, mise sur l'open source. La plateforme, fondée par la Grameen Foundation, dont le but est du coup de rendre encore plus accessibles les services financiers aux populations pauvres, propose du coup des logiciels et services permettant de formaliser les échanges. Le système est basé sur une communauté mondiale regroupant les instituts de microfinance (MFI), des professionnels de la technologie, des personnes du monde des affaires, des bénévoles et des contributeurs. Chaque membre peut développer, affiner, contribuer aux dispositifs proposés. "Deux-tiers de la population mondiale n'a pas accès aux services bancaires classiques", explique à L'Atelier Michael Vorburger, un contributeur de la communauté rencontré à l'occasion de l'Open World Forum.

Un modèle qui formalise les transactions

En cela, selon lui, la technologie peut permettre d'accélérer le déploiement de la microfinance. Mifos se présente ainsi comme des suites de logiciels qui permettent de gérer des prêts de microfinance et de microcrédits. L'application java permet de saisir les comptes de chaque client, et de consigner l'historique des prêts contractés. Mifos permet de centraliser toutes les données et d'améliorer l'efficacité des opérations des MFI. Les personnes souhaitant se faire prêter de l'argent se rendent dans le MFI. Et que se passe-t-il le moment du remboursement venu? Il y a quelques temps, Michael s'est rendu en Inde et a pris rendez-vous avec l'une des MFI utilisant le logiciel pour comprendre comment fonctionne le processus. "Le modèle est assez différent de celui d'une banque classique. Ici, c'est la MFI qui fait le déplacement chez les gens pour récolter le prêt", souligne-t-il.

La communauté de contributeurs

Une fois l'argent collecté, les personnes du MFI retourne, les transactions vont être consignées sur la plateforme Mifos par un opérateur. Mais ce logiciel est avant tout développé par une communauté de contributeur volontaire. C'est justement le rôle de Michael Vorburger. "Je suis contributeur volontaire depuis 2009, c'est-à-dire que je donne de mon temps pour améliorer la plateforme avec mes compétences, corriger des bugs", nous confie Michael. Ces douze derniers mois, il y a eu plus de 35 personnes qui ont contribué à la plateforme, des développeurs, des traducteurs. "L'open source peut prendre de nombreuses formes", conclut-il.

Source : L'Atelier

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