vendredi 4 mai 2012

Le mobile, premier support de santé dans les pays émergents


health and mobile Les systèmes permettant de rapprocher les patients du médecin, de réaliser un suivi ou de faciliter le diagnostic sont majoritairement développés pour le téléphone portable. La voix reste le premier moyen, suivi par les applications.

Le mobile conforte sa position d'outil idéal pour mettre au point des solutions de suivi de l'état de santé, confirme un rapport du Results for Development Institute, qui a analysé les 176 programmes de santé utilisant la technologie dans les régions à faibles revenus recensées par la base de données du Center for Health Market Innovation. Et pour cause, 71% d'entre eux fonctionnent sur mobile, contre 39% sur ordinateur. Sur ces appareils, la voix prend la tête puisque 34% de ces programmes l'utilisent, suivis par les applications et logiciels (32%) et les SMS (31%). Et ce, notamment pour faciliter l'accès à la médecine puisque cela représente 42% des usages. C'est le cas, par exemple, de l'application pakistanaise TeleDoctor qui permet d'entrer en contact avec un professionnel via une hotline. Viennent ensuite la gestion des données et leur collecte (38% chacun), l'organisation et l'analyse de données (35%) à l'instar de Nacer, au Pérou, une application qui collecte des données sur la population afin de les partager avec les professionnels de santé.

Des solutions efficaces

Ces technologies sont également utilisées pour faciliter la communication entre patients et médecins dans le cadre de visites de routine (31%) et bien moins pour améliorer le diagnostic voire le traitement (17%). Des systèmes qui semblent porter leurs fruits puisque 92% des patients utilisant GlicOnLine, une application brésilienne permettant aux diabétiques de contrôler leur dosage insulinique et de planifier leur régime, affirment que cela a amélioré leur vie. C'est pourquoi l'utilisation des technologies dans le cadre de programmes de santé via les technologies de communication progressent rapidement, même mieux que le recours aux nanotechnologies : entre 2006 et 2011, 43% des programmes utilisant la technologies faisaient appel aux TIC contre 27% entre 2001 et 2005.

L'Asie en tête

Ce type de programme se développe à travers le globe. Néanmoins, c'est l'Asie du Sud qui domine puisqu'elle représente 30% de l'ensemble de ces programmes, suivie par les 27% de l'Asie de l'Est et de l'Asie Pacifique. Vient ensuite l'Afrique Sub Saharienne avec un quart de l'ensemble, l'Amérique latine et les Caraïbes avec 21%, l'Europe et l'Asie centrale avec 20% et, enfin, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord avec 17%. Des écarts qui se retrouvent d'ailleurs dans les modes de financement. En effet, presque la moitié de ces programmes sont financés principalement par des dons (47%). Les gouvernements en sont, quant à eux, la source principale de financement de 22%, précédés par les frais induits par l'utilisation de ces services (25%).

Source: L'Atelier

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