lundi 18 octobre 2010

INTAMA : Cartographier les pollutions en temps réel

Des chercheurs européens ont élaboré un logiciel libre, INTAMA, pour cartographier, en temps réel, les pollutions de l’air, du sol et de l’eau, mais aussi déterminer l’origine des pollutions et leurs destinations. Conçu comme un outil d’aide pour les pouvoirs publics, INTAMA est également porteur d’autres applications.

« Le projet INTAMAP est un bon exemple de la manière dont la recherche peut aider à améliorer la vie quotidienne en Europe. Les cartes de pollution en temps réel peuvent être un outil crucial pour aider les pouvoirs publics à repérer les causes des pollutions et à déterminer la meilleure façon de s’y attaquer. Elles peuvent également aider les particuliers à éviter une pollution telle que le smog » a déclaré Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la stratégie numérique.

Un outil d’aide à la décision

Elle commentait la mise au point d’un logiciel libre pour la cartographie, en temps réel, des pollutions de l’air, du sol et de l’eau. L’outil développé par des chercheurs d’Autriche, de Belgique, d’Allemagne, de Grèce, des Pays-Bas et du Royaume-Uni permet également de déterminer l’origine de la pollution, mais également sa destination. Ces cartes actualisées en temps réel ont été conçues comme des outils d’aide à la décision pour les pouvoirs publics. « Les décisions telles que le moment de procéder à une évacuation d’urgence, par exemple, se fondaient sur des informations recueillies dans un nombre restreint de stations de surveillance qui, pour des raisons de coût, ne couvraient qu’un nombre restreint de lieux de pollution » rappelle la Commission européenne.

Vers d’autres applications

Mais ce logiciel à source ouverte est porteur d’autres applications, via des services web. « Le système accepte, par exemple, des données brutes publiées sur internet en utilisant des normes ouvertes élaborées par l’Open Geospatial Consortium (OGC). Une fois les données traitées, les services web qui se conforment également aux normes de l’OGC peuvent créer automatiquement des cartes, les afficher sur internet et les actualiser en fonction des besoins » explique la Commission. « Les niveaux de particules de la pollution atmosphérique urbaine et industrielle, par exemple, peuvent varier sur de courtes distances, de sorte qu’une personne qui se rend en vélo à son travail pourrait utiliser INTAMAP pour calculer son exposition moyenne aux polluants et comparer plusieurs itinéraires » conclut la Commission.

Source: Le Journal de l'Innovation

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