mardi 20 juillet 2010

Le prix d'un bien virtuel dépend de l'ensemble du réseau d'un internaute

L'internaute social achète en fonction des autres consommateurs, estime un consortium comprenant le MIT. Son système tient compte du prix auquel les contacts d'une personne achètent des objets pour proposer un tarif.

Le prix qu'un internaute est prêt à payer pour acquérir un bien virtuel sur un réseau social est en partie lié à la disposition de ses pairs à mettre la main à la poche de façon équivalente pour se le procurer également, explique une équipe de chercheurs du centre de recherche de Microsoft en Asie, de l'université Jiao tong de Shanghai et du MIT CSAIL*. Les scientifiques ont ainsi mis au point un système permettant de déterminer le prix optimal que les marketeurs ont intérêt à fixer au départ pour générer le maximum de revenus sur les plates-formes sociales. Deux hypothèses sont élaborées : pour la première, il s'agit d'étudier une situation théorique où tous les consommateurs connaissent parfaitement les préférences de leurs amis. Et le prix que ceux-ci sont prêts à mettre pour acquérir tel ou tel bien virtuel.


Des modèles de calcul mathématique

Dans ce cas, la valeur initiale du produit est liée à l'équilibre de Nash, c'est-à-dire une situation stable résultant de la prise en compte réciproque par les internautes sociaux des intentions de chacun d'entre eux. "Dans ce cas, chaque internaute suit une stratégie publique pour effectuer sa décision (acheter ou ne pas acheter) en fonction du prix fixé", expliquent les chercheurs. En clair, s'il sait que tel utilisateur est disposé à payer tel prix, il réévaluera son propre montant. Chacun effectuant la même démarche, cela aboutit à un équilibre, qu'il est possible de calculer en amont. Conscients que cette situation de connaissance parfaite par un membre du réseau des intentions de ses pairs est improbable, les scientifiques proposent une seconde hypothèse, à laquelle correspond un second modèle mathématique.


L'internaute effectue son choix de façon intuitive

Cette fois, l'internaute social suppose l'intérêt potentiel que le produit - au prix indiqué - suscite chez ses semblables, et prend sa décision en fonction. Il s'agit de l'équilibre de Nash combiné d'une approche dite bayésienne, qui consiste à réviser en permanence la validité d'une hypothèse. L'idée est donc de complexifier les probabilités du premier modèle, pour introduire cette part d'indécision. Selon cette combinaison, les scientifiques affirment parvenir à obtenir le revenu maximal potentiel avec une quasi-exactitude. "Notre algorithme peut calculer le prix qui optimise le revenu du vendeur, lors d'une vente simultanée", concluent les chercheurs.

SOURCE : L'Atelier

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