lundi 1 mars 2010

Photovoltaïque : Mitsubishi développe un nouveau MPPT

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62382.htm

Mitsubishi Electric a annoncé le 16 février 2010 le développement d'un nouveau système MPPT (Maximum Power Point Tracker - Détecteur du Point Maximal de Puissance) pour les régulateurs de charge destinés aux modules photovoltaïques. Il permettrait d'obtenir une puissance jusqu'à deux fois supérieure à celle obtenue par les méthodes habituelles.

Un MPPT permet de forcer le système photovoltaïque à délivrer en permanence sa puissance maximale. Mais du fait des conditions météorologiques changeantes, le point maximal de puissance du système est très variable et doit donc régulièrement être calculé par le MPPT.

Les MPPT habituellement utilisés recherchent le point maximal de puissance par tâtonnement. Comme pour un ensoleillement et une tension U donnés, la puissance de sortie P du module photovoltaïque est déterminée selon une fonction P=f(U), les MPPT traditionnels cherchent, par une variation de la tension, la valeur de celle-ci pour laquelle la puissance est maximale. Pour cela, ils calculent une première puissance P1 pour une tension U1. Ils comparent ce couple à un autre (U2, P2) et ainsi de suite jusqu'à ce que la puissance du nouveau couple (Un+1, Pn+1) soit inférieure à celle de (Un, Pn). Dans ce cas, Pn est considéré comme le point maximal de puissance.

Cette méthode fonctionne bien dans le cas ou la courbe P=f(U) ne présente qu'un seul maximum (cas où l'ensemble du module est uniformément ensoleillé). Mais si une partie du module se trouve à l'ombre, ou si une des cellules qui le composent est défaillante, la courbe P=f(U) présente plusieurs maxima locaux. Le MPPT du régulateur associé risque de se focaliser sur un de ces derniers qui ne serait pas nécessairement le point maximum de puissance.

La nouvelle technologie de Mitsubishi mesure directement l'ensemble de la courbe P=f(U) grâce à un condensateur situé sur le circuit d'entrée du régulateur de charge. La décharge puis la charge de ce condensateur permettent de mesurer les variations de tension et de courant et donc de tracer la courbe. Le temps total de l'opération prend environ 50 ms. Si elle est réalisée toutes les 10 minutes, la puissance de sortie du module photovoltaïque est peu affectée. Une fois la courbe tracée, il est facile d'en trouver la valeur maximale, même en présence de maxima locaux.

Vous trouverez en cliquant sur les liens suivants deux courbes comparant les résultats obtenus par un MPPT conventionnel et celui de Mitsubishi :
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/1lbyM
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Zomg4

Mitsubishi prévoit d'incorporer son nouveau système dans des régulateurs de charge commercialisés à partir d'octobre de cette année, d'abord en Amérique du Nord pour des régulateurs de 100 kW à usage industriel, puis au Japon pour des appareils destinés aux entreprises et aux particuliers.

Pour information, Mitsubishi a annoncé le même jour qu'il a développé une cellule photovoltaïque à couche mince de silicium d'un rendement de 14,8% (5 mm de côté, composée de trois couches à base de silicium amorphe et polycristallin). Il a également dévoilé une cellule photovoltaïque à base de silicium polycristallin d'un rendement de 19,3% (15 cm de côté pour une épaisseur de 200 micro-m).

SOURCE : BE Japon numéro 530 (26/02/2010) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62382.htm

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