mercredi 16 décembre 2009

Club Innovation Santé francilien : Un incubateur de projets santé libéraux

Afin de favoriser le développement et la pérennisation des initiatives innovantes des médecins libéraux au service des patients, l’Union régionale des médecins libéraux (URML) d’Ile-de-France vient de mettre en place le Club Innovation Santé francilien, un incubateur de projets santé libéraux.

« Je suis intimement persuadé depuis longtemps que les principales forces de changement dans notre système de santé sont les médecins eux-mêmes, en pratique de ville ou à l’hôpital, qui, insatisfaits de leurs conditions de travail mettent leur énergie et leur imagination à concevoir de nouvelles formes d’exercice. Mais lorsqu’il s’agit de les traduire en projet opérationnel pour les pérenniser et les diffuser, ils sont souvent démunis » déclare Gérard de Pouvourville, professeur, titulaire de la Chaire ESSEC Santé. Pour dépasser ce frein à l’innovation en médecine libérale, l’Union régionale des médecins libéraux (URML) d’Ile-de-France vient de lancer, en partenariat avec GlaxoSmithKline, Sanofi-aventis et Wyeth, le Club Innovation Santé francilien.

Un relais entre médecins libéraux et acteurs économiques en santé


Cet incubateur de projets santé libéraux en Ile-de-France vise à « offrir aux médecins libéraux un accompagnement méthodologique et logistique de leurs projets et leur faire rencontrer les acteurs économiques de la santé susceptibles d’y apporter un financement alternatif ou complémentaire. » Ce Club assurera ainsi un rôle de relais entre les médecins libéraux et les acteurs économiques en santé, tant publics que privés, pour des projets liés aux nouveaux modes d’organisation des soins (réseaux, délégation de tâche, télémédecine...) ou à la mise en œuvre de nouvelles techniques médicales (en chirurgie cardiaque, psychiatrie...).

Un accompagnement par des experts

La sélection des projets se fera sous la forme d’appel à candidature aux porteurs de projets. Les projets retenus, évalués selon des critères de qualité de service rendu au patient, de reproductibilité de l’initiative et d’évaluation médico-économique, bénéficieront d’un accompagnement par des experts (1), avant d’être présentés devant les membres du Club (ou comité d’investissement), composé d’industriels, de fondations santé et d’organismes publics et privés, tous intéressés par les innovations médicales ou organisationnelles. Pour l’année 2010, quatre thématiques ont été mises en avant : les nouveaux modes d’organisation, le partage des tâches, la complémentarité ville-hôpital et la prise en charge des maladies chroniques.

Les projets retenus pour 2010

Ainsi, les cancérologues de l’Institut du Sein, Dr Krishna Clough et Dr Eric Lévy, ont été sélectionnés pour leur projet d’accompagnement infirmier individuel des patientes atteintes d’un cancer du sein. Autre projet soutenu : le Réseau de soins ROMDES, mis en place par le Dr Jocelyne Raison, interniste nutritionniste, pour la prise en charge multidisciplinaire de l’obésité de l’adulte en Essonne. Ce dispositif a besoin d’un accompagnement pour la mise en place d’un « suivi du patient par tous les acteurs médicaux concernés grâce à des réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) virtuelles pré-opératoires. » Le projet de test de la sensibilité aux anesthésiques, porté par les Dr Micaela Dona et Alice Seringulian du Centre d’allergologie parisien bénéficiera quant à lui d’un accompagnement pour la mise en place d’un financement pérenne de l’environnement hospitalier. Enfin, les mesures psychoéducatives destinées aux patients atteints de troubles bipolaires et à leur entourage, promues par le Dr Christian Gay, psychiatre, profitera d’une évaluation médico-économique, de la réalisation de manuels médecins-patients et d’un film psychoéducatif.

(1) Alain Coulomb, consultant et ancien directeur de la Haute Autorité de Santé (HAS), Aïssa Khelifa, consultant HMS, spécialisé dans le conseil stratégique et opérationnel pour les organisations du monde de la santé, Gérard de Pouvourville, professeur, titulaire de la Chaire ESSEC Santé et François Lhoste, membre de la Société française d’économie de la santé (SFES).

Source: Le Journal de l'Innovation

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